Nouvelle hausse des tarifs dans les transports ferroviaires : la droite régionale sur de mauvais rails

Le jeudi 17 octobre prochain, la majorité soumettra au vote la dernière décision modificative du budget 2024 . Sans crier gare, Christelle Morançais choisit d’acter une nouvelle hausse des tarifs pour l’ensemble des usagers du ferroviaire. Applicable dès le 1er novembre prochain, elle touchera tous les abonnements Aléop, et les tarifs kilométriques de l’offre ferroviaire régionale. Cela représente 4% d’augmentation pour les voyageurs occasionnels, soit une hausse supérieure à l’inflation, après une hausse jusqu’à 6% en 2023.

En plus de pénaliser davantage les trajets sur de petites distances, ces augmentations toucheront d’abord les personnes captives, qui ont fait le choix du train pour leur quotidien, et n’auront pas d’autre choix que de suivre ces hausses de prix, dont la majorité régionale est désormais familière : en deux ans, c’est la deuxième fois que les tarifs augmentent.

Comble du cynisme : le rapport qui présente ces augmentations s’intitule… “améliorer l’expérience usager pour encourager les mobilités durables” et sera présenté lors de la journée internationale de lutte contre la pauvreté.

Pour couronner le tout, ces augmentations ne s’accompagnent ni d’une nouvelle tarification sociale et solidaire, ni de l’harmonisation tarifaire des transports de la Région, ni d’une amélioration substantielle de l’offre de TER. Pendant que la majorité parle d’un « choc d’offre » attendu pour 2030, voire 2032, les Ligérien-ne-s continuent de subir un service TER sans amélioration notable, qu’ils et elles payent toujours plus cher. La majorité ne produit même pas d’estimation des recettes qu’elle espère engendrer par cette nouvelle augmentation. Pourtant, la contribution de l’usager, et notamment des voyageurs occasionnels, en région Pays de la Loire est une des plus importantes comparée aux autres régions. 


Cette décision apparaît donc comme incompréhensible et déconnectée de la réalité des personnes qui utilisent le train pour se déplacer au quotidien, déjà contraintes par un contexte économique très dur, notamment marqué par une inflation rampante.

A l’heure où les urgences sociales et climatiques sont plus pressantes que jamais, la Région devrait jouer un rôle majeur dans la transition vers des transports accessibles à tou-te-s et respectueux de l’environnement, et comme amortisseur social. Au lieu de cela, elle freine cette transition, et continue de faire des Ligérien-ne-s une variable d’ajustement budgétaire. Les Ligérien-ne-s et la planète méritent mieux qu’une politique de bouts de ficelles.  

Lucie Etonno, Présidente du groupe l’écologie ensemble 

Matthias Tavel, Conseiller régional