La Roche-sur-Yon, le 25 avril 2023
La mobilisation pour la préservation de la ligne 14 entre la Roche-sur-Yon et Thouars continue avec la conférence de presse organisée ce jour par les maires des villes concernées à Bressuire. En effet, son destin semble entre les mains d’un cabinet d’études en charge de la contre-expertise d’une étude déjà réalisée par SNCF Réseau. Ses conclusions, initialement prévues en juin, sont désormais attendues pour l’automne. Les deux Régions Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine ont décidé d’engager cette contre-expertise en raison des coûts trop importants annoncés par SNCF Réseau sur l’étude initiale. Une décision qui laisse envisager le pire pour l’avenir de cette ligne. La conseillère régionale vendéenne Lucie Etonno s’oppose à l’effacement de cette ligne aux côtés des élu-e-s et associations d’usagers.
Les maires de Pouzauges, Chantonnay, la Chaize-le-Vicomte, les Sables d’Olonne ou encore Bressuire et Thouars ont raison de s’inquiéter. En effet, selon le cahier des charges, la contre-expertise doit étudier 3 nouveaux scénarios dont deux sont défavorables à l’avenir de cette ligne ; un des scénarii dit « trains légers » ne permettrait tout simplement plus d’exploiter le potentiel fret de cette ligne et l’autre scénario « exploitation de la ligne en mode routier » envisage tout simplement la fermeture de cette ligne !
Lucie Etonno, présidente du groupe de L’écologie ensemble et membre de la
commission mobilités à la Région Pays de la Loire, s’alarme : « Renoncer aux transports de marchandises, alors que l’axe Thouars-Niort dans la région voisine se développe, est incompréhensible et la fermeture d’une ligne ferroviaire serait un véritable contre-sens écologique et social en 2023. La majorité LR-UDI ne peut pas effacer cette ligne, elle doit être sauvée quoi qu’il en coûte ».
Autre signal inquiétant, la majorité régionale n’a tout simplement pas relayé les préconisations urgentes de SNCF Réseau pour maintenir la ligne au-delà de 2023 et développer l’offre entre Chantonnay et Bressuire. « Les demandes (une desserte supplémentaire et la révision des horaires) sont repoussées après la contre-expertise alors qu’elles seraient possibles dès maintenant » précise l’élue. Elle indique également avoir écrit à la Présidente de la Région mi-mars pour obtenir l’accès à l’étude de SNCF Réseau et que l’ensemble des parties prenantes (collectivités locales, usagers…) en aient connaissance. A ce jour, toujours aucune réponse à son courrier.
« L’avenir de cette ligne ferroviaire est prioritaire et mérite un large débat public argumenté, pas une décision en catimini en tronquant des éléments primordiaux » conclut Lucie Etonno.