Les promesses fantaisistes de l’ouverture à la concurrence du TER

Nantes, le 22 juin 2023

Lors de la session du Conseil régional du 22 juin 2023, le 1er lot du réseau TER régional ouvert à la concurrence a été attribué à la SNCF. « Tout ça pour ça » avait ironisé notre groupe à l’annonce début juin du choix de l’opérateur historique pour exploiter les réseaux Sud-Loire et tram-train Nantes-Châteaubriant. Les débats en session plénière avant le vote ont permis à Matthias Tavel et Lucie Etonno, membres de la commission transports, de pointer les promesses non tenues et renvoyées à plus tard de la la majorité régionale.

Pour Christelle Morançais et son vice-président aux transports Roch Brancour, l’ouverture à la concurrence devait tout révolutionner. Pourtant, les chiffres présentés pour le 1er lot laissent sceptique.

Il semble y avoir tromperie sur la marchandise tellement l’augmentation de l’offre prévue par la Stratégie régionale des mobilités (+67% d’ici 2030) semble impossible à atteindre d’ici là. Ce chiffre, réaffirmé par Christelle Morançais lors d’une interview le matin-même, a obligé Roch Brancour a faire en catastrophe le service-après-vente des choix idéologiques et dogmatiques de la sa majorité.

Nous assistons en effet à une découpe du service de transport ferroviaire régional en plusieurs lots qui conduit à un démantèlement du service public. Les autres lots, par exemple ceux de Nantes vers Rennes ou Saint-Nazaire, ou encore la ligne Laval-Le Mans, seront ainsi progressivement attribués à des opérateurs différents, sans garanties sur la qualité de service ou les conditions de travail des cheminots.

Et pourtant, rien n’empêchait la majorité régionale de faire ce qu’elle fait avec l’ouverture à la concurrence sans l’ouverture à la concurrence, et dès son arrivée aux responsabilités : construction d’ateliers de maintenance, augmentation de l’offre, achat de nouveaux trains.

Ce sont donc 10 années de perdues et une procédure coûteuse dont nous nous serions bien passés !