Engageons-nous pour la mobilité solidaire

Depuis une proposition de loi du groupe écologiste votée en mars 2024, la loi permet d’allonger la durée de vie de certains véhicules, initialement destinés à la destruction dans le cadre de la prime à la reconversion, pour favoriser la mobilité des personnes en situation de précarité. Sabine Lalande porte notre demande : que la Région organise cette nouvelle compétence sur le territoire pour continuer à lever les freins à l’emploi.

En France, près de 20% de la population en âge de travailler connaît des difficultés à se déplacer. Cela constitue souvent un frein à l’emploi, ou à pouvoir garder l’emploi trouvé puisque 28% des demandeurs d’emplois ont refusé une offre par manque de moyens pour se déplacer.

Pour palier ce problème, parallèlement aux plateformes de mobilité mises en place par les départements, des associations d’aide à la mobilité se constituent. C’est notamment le cas de l’association Re-Pare à Saint Nazaire que nous avions rencontrée en mars. Elle propose un service de garage solidaire et de prêt de véhicules aux personnes précaires.

Ce garage solidaire pourrait bénéficier des nouveaux droits ouverts par loi du 5 avril 2024 qui vient permettre aux véhicules destinés à la casse, dans le cadre de la prime à la conversion, d’être mis à disposition pendant 2 ans de structures favorisant la mobilité solidaire. Dès son adoption, nous demandions à la Région de se mobiliser pour organiser ce nouveau droit sur le territoire, en partenariat avec les autres collectivités territoriales. Nous suggérions également que la Région puisse réfléchir aux possibilités légales de prise en charge des frais d’immatriculation de ces véhicules. Nous avons transformé ces propositions en amendement dans le cadre de la session plénière du 20 juin 2024.

Bien que la levée des freins périphériques à l’emploi devrait être une priorité dans une Région au taux de chômage si faible, la majorité régionale n’entend pas raison. Elle refuse notre amendement et le justifie par le fait que trop peu de véhicules seraient concernés par ce cas de figure. Pourtant, des dizaines de milliers de véhicules seraient concernés selon la rapporteure de la loi, Marie Pochon.
A défaut, nous inciterons la Région à développer son soutien aux structures agissant pour les mobilités solidaires.