Une rentrée TER en mode très dégradé : à quand la priorité au train ?

Nantes, le 1er septembre  2023

La SNCF a annoncé hier soir sur son compte X (ex-Twitter) un plan de transport adapté exceptionnel “en raison de la disponibilité réduite de matériels roulants”. 17 trains seront supprimés et partiellement remplacés par des autocars. Cette dégradation du service va pénaliser les usagers de 5 lignes du réseau régional pour une durée indéterminée. Pour les élu.e.s du groupe L’écologie ensemble, cette annonce à 3 jours de la rentrée est révélatrice d’une majorité régionale qui refuse de donner la priorité au train et aux alternatives à la voiture individuelle. 

Si la majorité de Christelle Morançais n’avait pas vendu des rames TER lors du précédent mandat, nous n’en serions peut-être pas là. Pour rappel, à l’été 2017, l’un des 1ers actes de la politique TER de la majorité LR-UDI avait été la vente de 7 rames à la région Centre-Val de Loire, une opération inédite et surprenante avec pour motif de rationaliser un parc de matériels roulants soi-disant surdimensionné.

A l’époque, les élu-e-s écologistes avaient vivement dénoncé cette décision qui privait la région d’être en capacité de faire face à des situations de surcharge et d’améliorer l’offre. Dès lors, l’absence de commande de nouveaux matériels malgré les annonces d’augmentation d’offre d’ici à 2030 laissait perplexe quant aux réelles motivations de la majorité actuelle. 

Difficile également de penser que la SNCF a découvert et informé cette semaine la Région qu’elle serait dans l’incapacité d’assurer le plan de transport prévu. Si c’est effectivement le cas, il convient urgemment de revoir les modalités de fonctionnement et de renforcer les relations entre la SNCF et la Région dans l’intérêt des usagers et d’une offre de transport de qualité. 

Les élu-e-s du groupe L’écologie ensemble demandent à Christelle Morançais de passer des paroles aux actes : décréter 2023 “année de l’écologie” en commençant par augmenter les tarifs TER et transports scolaires, puis fermer 3 gares en milieu rural, mécontenter de nombreux usagers train+vélo cet été,  et terminer par un opérateur en incapacité d’assurer une offre de service de qualité à la rentrée n’est pas responsable et ne permet pas aux Pays de la Loire de respecter les engagements climatiques de l’Accord de Paris. Le groupe demande un véritable sursaut pour le ferroviaire en région en commençant dès à présent à donner la priorité au train dans les négociations en cours avec l’Etat. 

Lucie Etonno, présidente du groupe L’écologie ensemble et membre de la commission transports

Matthias Tavel, conseiller régional membre de la commission transports

Elsa Richard, conseillère régionale membre de la commission territoires