Tarification sociale des cantines : c’est possible !

La mise en place d’une tarification sociale dans les cantines des lycées ligériens était la seule mesure sociale du programme de la candidate Morançais. Trois ans plus tard, elle y renonce pour des coûts supposés trop élevés. Dans le cadre de la session plénière du 20 juin, nous avons eu accès à l’étude justifiant cette décision. Mélanie Cosnier a porté la voix de L’écologie ensemble pour le réaffirmer : il s’agit d’une décision politique, pas d’un impératif budgétaire.

Depuis notre entrée en mandat, nous pressons la majorité régionale d’avancer sur la mise en place de cette mesure de justice sociale et d’équité territoriale. Pour rappel, d’un lycée à l’autre de la Région, le tarif d’un repas pouvait différer de près de 2€.

L’étude réalisée par le cabinet de conseil international EY présentait deux options de prise en charge du coût de la mesure. La première option fait porter la charge aux familles, la seconde fait porter à la charge à la collectivité pour un coût de 9.5 millions d’euros chaque année.

Pour la présidente de Région, la mesure coûte trop cher et est incompatible avec l’atteinte des objectifs EGalim. Pour rappel, la Région atteint moins de 50% de l’objectif pour le moment. Pourtant, nous ne voyons toujours aucune mesure volontariste permettant d’améliorer notre approvisionnement bio et sous labels de qualité et de proximité.

En ce sens, nous avons présenté une question orale demandant à la majorité régionale quels moyens allaient être mis sur l’atteinte des objectifs EGalim, et l’aide aux familles les plus précaires pour l’accès à la restauration scolaire.

Sans surprise, la majorité reste muette. Elle n’annonce aucun moyen supplémentaire pour EGalim, et se cache derrière le fonds social lycéen pour aider les familles précaires. Il est pourtant sous-utilisé par méconnaissance ou honte.

Nous réaffirmons la nécessité de mettre en place une tarification sociale et unique dans les cantines de nos lycées.
A budget constant, nous devrons faire des choix politiques pour le bien de toutes et tous, plutôt que de quelques-uns : suppression de la Prim’ojob injuste (2 millions d’euros), modulation d’accès au dispositif MonOrdiAuLycée (gain d’au moins 5 millions d’euros), réduction de la part d’investissement accordée aux lycées privés chaque année (plus de 40 millions d’euros par an)…. N’en déplaise à la droite et l’extrême centre, c’est possible !