Nos propositions pour un plan de sobriété en Pays de la Loire

Nantes, 20 octobre 2022

A l’image de l’Etat, de nombreuses entreprises et collectivités, la majorité régionale a présenté son « plan de sobriété » lors de la session plénière du Conseil régional du 20 octobre 2022. Un exercice raté, tant le plan ne s’avère être qu’une revue des actions déjà entreprises. Une seule mesure réellement nouvelle, un « plan LED dans les lycées », figure au titre des nouveautés. Notre groupe a formulé une série d’amendements pour rehausser les ambitions du plan. Il visent d’une part, à réduire la consommation énergétique de la Région, et d’autre part, à aider les ménages et les entreprises à faire face à la hausse des coûts de l’énergie.

Pour une Région exemplaire en matière de sobriété

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Le campus régional dispose d’une dizaine d’écrans numériques qui restent allumés ou en veille le soir et le weekend. Dans ce contexte de sobriété énergétique, Gaëlle Rougeron a demandé à éteindre ces panneaux lumineux hors des horaires d’ouverture des bâtiments régionaux.

Le plan de la majorité régionale ne présente pas d’objectifs chiffrés de réduction des consommations, ni de méthode de suivi. Nous avons donc proposé de mettre en place des objectifs et outils de suivi et d’évaluation. La majorité botte en touche.

Il existe un « forfait mobilité durable » encourageant les trajets domicile-travail à vélo ou en covoiturage pour les agents publics jusqu’à 200€ comme pour les salarié·es du privé jusqu’à 800€. Début septembre, l’Etat a annoncé rehausser le forfait à 300€ pour ses agents. Nous proposons donc que les agents territoriaux des Pays de la Loire puissent bénéficier de la même revalorisation.

Le premier enjeu de l’acceptation des mesures relatives à la transition écologique est la compréhension des enjeux. C’est pourquoi nous avons proposé que les formations des agents régionaux et les formations professionnelles (dont est responsable la Région) intègrent pleinement une unité relative à la transition écologique.

La Région, responsable du transport scolaire, émet un cahier des charges pour déléguer cette mission à des entreprises privées. Lucie Etonno à demandé d’inclure un critère incitant les transporteurs à proposer une motorisation électrique ou Bio-GNV pour leur flotte de cars scolaires.

Pour une Région qui accompagne les habitants-es et les entreprises au quotidien

L’aide régionale aux économies d’énergie pour les particuliers (AREEP) permet aux aux ménages les plus modestes une aide à la rénovation énergétique de leur logement. Après que la majorité régionale ait durci le règlement de l’aide et baissé son budget, nous demandons une revalorisation par 4 des fonds disponibles.

Puisque la mobilité collective est l’une des clés de la sobriété énergétique en matière de transports de voyageurs, Lucie Etonno proposait d’offrir 2mois de gratuité à chaque nouvel·le abonné·e du réseau Aléop, et un ticket mobilité Climat avec un tarif unique sur l’ensemble du réseau, sur le modèle allemand.

A l’heure où les TPE et PME tirent la sonnette d’alarme face à la hausse incontrôlée des factures énergétiques et parallèlement aux aides d’Etat directes, Solène Mesnager a proposé de doubler l’aide au conseil pour accompagner les entreprises dans leur transition énergétique, permettant de faire baisser durablement leurs factures d’énergies.

Nos politiques publiques en faveur de la mobilité doivent aller vers des mobilités plus douces et décarbonnées. Parallèlement au développement du ferroviaire, nous demandons un « plan vélo » régional pour développer les infrastructures et accompagner le changement de pratique.

Puisque Christelle Morançais ne sait pas faire la sobriété énergétique, elle choisit l’option productiviste et persiste à vouloir installer un réacteur nucléaire SMR à Cordemais (44). Nous lui demandons de travailler à un autre avenir pour le site, sans charbon, ni nucléaire !

L’ensemble de ces propositions a été rejeté par la majorité régionale, qui n’a même pas daigné les étudier lors des commissions sectorielles. C’est un déni de démocratie qui montre la façon de faire de Christelle Morançais : aucune concertation, aucune possibilité d’amendement pour les groupes d’opposition. A l’heure où la sobriété s’impose plus que jamais, un plan à la hauteur n’était pourtant pas une option !