
Le Conseil régional était réuni vendredi dernier pour la dernière commission permanente de l’année 2025. Tandis que notre présidente de groupe Lucie Etonno était avec Franck Nicolon aux côtés des associations lors des assises de la vie associative, notre groupe était représenté par Elsa Richard, Gaëlle Rougeron et Sabine Lalande. Un an après l’annonce des coupes budgétaires par Christelle Morançais, cette dernière commission permanente intervient dans un contexte marqué par les récentes annonces de la fermeture de Solutions and Co, l’agence de développement économique de la Région.
Le flou continue de régner autour de la chute de Solutions and Co
Quelques semaines après l’annonce de la dissolution du Groupement d’Intérêt Économique (GIE) et de la Société Publique Régionale (SPR) Solutions and co, deux entités de l’agence de développement économique de la Région, beaucoup de questions restent sans réponse.
Si un audit a fait état d’une situation financière dégradée, nos multiples questions à ce sujet se sont toutes heurtées à une absence de réponse de la part de la majorité régionale. Depuis le début du mandat, notre groupe a demandé à plusieurs reprises d’avoir un bilan des affectations réalisées par Solutions and Co. Par ailleurs, nous avons également demandé une publication détaillée des conventions, des critères d’attribution des aides et des rapports d’activité. À l’occasion de la commission permanente, nous avons interrogé la majorité sur l’avenir de Solutions and Co, des missions actuellement assurées par cet organisme et sur l’avenir de ses salarié·es.
En guise de réponse, le Vice-président aux finances nous a une nouvelle fois rappelé que des élus de tous les groupes siégeaient au sein des conseils d’administration des organismes liés à Solutions and Co et qu’en conséquence, ils étaient en mesure de poser des questions au sein de ces instances et d’avoir des réponses à leurs interrogations. Il nous a également rappelé que dans le cadre de la certification des comptes de la Région, une vigilance était apportée aux organismes satellites de la Région. Une réponse qui, en somme, n’en n’est pas une.
Enfin, concernant l’avenir de Solutions and Co, la réponse apportée par la majorité est encore une fois insatisfaisante. Il nous a été signalé que la Présidente avait déjà fait des annonces dans la presse et que des discussions étaient toujours en cours concernant l’avenir de Solutions and Co et de ses salariés.
Investissements ferroviaires : la droite régionale rejette encore la faute sur l’État pour justifier son retard
Lors du dernier Conseil régional, notre groupe avait dénoncé le manque d’informations concernant le financement de 40 nouvelles rames de TER et le manque de transparence sur l’échéance de construction de l’atelier de maintenance du Mans ou du délai de livraison des futures rames.
Alors que la presse a récemment fait état des difficultés logistiques et budgétaires des deux constructeurs CAF et Alstom et des risques retards de livraisons à prévoir, la droite régionale se dédouane, renvoyant la balle à l’État. Alors que la majorité a mis plus de 10 ans avant d’annoncer la commande de nouvelles rames et que les retards s’accumulent, le Vice-président aux transports s’est contenté d’expliquer que si les deux constructeurs de rames accusaient des retards, c’est que le nombre de normes et les délais d’homologation du matériel extrêmement long, empêchaient d’autres industriels européens de s’implanter sur le marché français.
Actions pédagogiques : encore une baisse de financements pour l’année scolaire 2025-2026
A la rentrée 2025, le budget dédié aux projets éducatifs était de 780 000 €. Pour cette année, ce même budget est réduit à 625 000 €. Une baisse significative qui s’inscrit dans un contexte globale de baisse des aides pour les projets menés dans les lycées. Pour rappel, en septembre dernier, la majorité régionale avait déjà réduit les crédits dont bénéficiaient les 11 lycées agricoles pour financer leurs projets éducatifs. Pour justifier ces baisses de financement, le Vice-président en charge des lycées a expliqué que cette réduction était due à une baisse des demandes de la part des établissements. La baisse de budget serait donc liée à une réduction du nombre d’actions pédagogiques menées ou envisagées dans les lycées. Une réponse pour le moins surprenante faisant peser la responsabilité des coupes budgétaires sur les équipes pédagogiques des lycées.
190 millions d’euros toujours pas affectés à un mois de la fin de l’année
À la réception des documents de la commission permanente, notre groupe a constaté un nombre important de rapports pour lesquels l’ensemble des autorisations d’engagement et de programme inscrites à l’occasion du budget 2025 n’ont pas été consommées en intégralité. Au total, nous avons relevé que près de 60 millions d’euros d’autorisations d’engagement et 132 millions d’euros d’autorisations de programme étaient encore disponibles pour affectation. Pour rappel, si ces enveloppes ne sont pas consommées d’ici la fin de l’année, les sommes restantes ne peuvent pas être reportées au prochain budget. Face à l’importance de ces montants, nous avons interrogé la droite régionale pour connaitre les raisons de la non affectation de ces budgets. Des questions pour l’heure sans réponse. Faut-il y voir un certain malaise du côté de la majorité ?
