Nantes, le 20 décembre 2024
Une hécatombe ! Voilà comment résumer le budget culturel régional présenté par Christelle Morançais et sa majorité. Sous prétexte de réduire la dette, Franck Nicolon a dénoncé un véritable coup de rabot porté à la politique culturelle. Ce choix, purement politique et idéologique, supprime l’ensemble des aides de fonctionnement pour les associations, entraînant une réduction de plus de 10 millions d’euros dans le budget culturel.
Des conséquences désastreuses ignorées par la majorité
Des milliers d’emplois menacés, des dizaines de compagnies en difficultés ou d’événements mis en danger et une majorité régionale qui préfère fermer les yeux. Ces coupes brutales s’inscrivent dans une attaque sans précédent contre le monde associatif de notre région. Une attaque qui fragilise le lien social et les fondements mêmes de notre projet de société démocratique, laïque et républicain.
Il y a trois ans, Christelle Morançais affirmait dans son programme électoral vouloir « amplifier les efforts pour amener la culture là où elle n’est pas assez présente ». Mais aujourd’hui, que reste-t-il de cet engagement ? Où est la cohérence entre ces promesses et les choix politiques actuels ?
Des choix idéologiques assumés
Ce sont bien des décisions idéologiques et politiques qui poussent la majorité régionale à s’attaquer aux acteurs de l’économie sociale et solidaire. Les élus de cette majorité, tout en reconnaissant l’utilité des actions menées par ces acteurs et leur rôle vital pour le territoire, choisissent de les assécher financièrement. Ils les exhortent à trouver de nouvelles sources de financement, sans délais ni accompagnement.
Une remise en question du rôle de la commission culture
Le budget 2025 marque une offensive majeure contre les acteurs culturels, mais ce n’est qu’un début. La trajectoire envisagée pour 2026 prévoit encore davantage de coupes dans les secteurs relevant de la commission culture, sport et vie associative.
Comment accorder encore du crédit à cette majorité qui déclarait, en 2022, que « la culture doit renouer avec sa dimension universaliste et politique » dans sa stratégie culturelle et patrimoniale ? Moins de deux ans plus tard, 25 dispositifs, appels à projets et règlements d’intervention liés à la culture et au patrimoine sont supprimés.
Et maintenant ?
Face à cette situation, notre groupe refuse la résignation. Nous avons proposé des amendements pour rétablir chaque dispositif supprimé et pour restaurer le niveau de financement de 2024. Bien que ces propositions aient été rejetées sans considération par la majorité régionale, nous restons mobilisés.
Début décembre, nous avons saisi la Chambre régionale des comptes pour demander une enquête sur les conséquences économiques et sociales de ce désengagement. Nous poursuivrons notre vigilance en collaboration avec les acteurs culturels touchés dans l’optique de relancer notre demande pour que la Chambre exerce son rôle d’évaluation des politiques publiques.
Nous ne baissons pas les bras et continuerons à défendre une politique culturelle ambitieuse et solidaire, au service de tous les habitants de notre région.