Nantes, le 19 juin 2025

Alors que le Conseil régional est compétent en matière d’enseignement supérieur et de recherche, la majorité semble relativement discrète sur son soutien à l’université publique d’Angers, en déficit chronique en raison d’une sous-dotation injuste et persistance de l’Etat. Elsa Richard a interrogé la majorité régionale sur sa position et ses actions concrètes auprès de l’Etat pour remédier à cette situation.. Explications.
Une Université qui à la côte auprès des étudiant·es, mais qui subit une forte pression budgétaire

Elsa Richard, conseillère régionale et métropolitaine d’Angers, siège désormais dans la commission en charge de la politique régionale sur l’enseignement supérieur et recherche pour le groupe l’Ecologie Ensemble. L’occasion de remettre en lumière, lors de la session régionale de juin 2025, le sous financement historique et chronique de l’Université publique d’Angers.
Une situation d’autant plus alarmante que, pour la quatrième année consécutive, son budget est en déficit, avec 6 millions d’euros de pertes prévues fin 2025. Cette crise n’est pas conjoncturelle : elle est le résultat direct d’une sous-dotation persistante de la part de l’État. Alors que les effectifs ont augmenté de 30 % en dix ans, la dotation par étudiant reste inférieure de plus de 1 600 € à la moyenne nationale, plaçant l’établissement loin derrière d’autres universités publiques comparables avec faculté de santé. Cette situation menace non seulement la qualité des formations, mais aussi les emplois et le rôle moteur de l’université dans l’économie locale.
Elsa Richard a donc interpelé la majorité pour connaître l’étendue de son action auprès de l’Etat, et réaffirmer la position de notre groupe pour la mise en place d’un dialogue ferme pour l’obtention d’un rattrapage, qui ne serait que le rétablissement d’une justice territoriale, de moyens de travail pour le personnel de l’université et d’un égal accès à l’enseignement supérieur.
Des combats auprès de l’Etat à géométrie variable pour Christelle Morançais
Pendant de longues minutes, la majorité dresse le portrait d’une Université sous-dotée, des chiffres, des statistiques : rien que nous ne savions pas déjà. Du côté de l’action par contre, force est de constater que les résultats ne sont pas à la hauteur, voire inexistants. La majorité met sur le dos de “l’instabilité politique” le fait de ne pas réussir à obtenir un rattrapage des financements.
Une fausse excuse pour Elsa Richard, qui rappelle que ce sous-financement n’est pas conjoncturel mais bien historique. Elle pointe dans le même temps le manque de volonté politique de faire bouger les choses et interroge la présidente de région : “Vous êtes capable de vous battre pour Nantes Atlantique ? Seriez-vous capable de faire la même chose pour nos universités ?
