Temps partiels, SMIC, horaires difficiles : le métier de chauffeur de car scolaire a perdu en attractivité, jusqu’à connaître une véritable pénurie de candidats aujourd’hui. Pour revaloriser ce métier et assurer correctement ce service public, Lucie Etonno a proposé d’étudier la mise en place d’une régie régionale des transports scolaires au cours de la session plénière des 23 et 24 juin 2022.
Depuis 2017, les Régions ont la mission d’assurer le transport scolaire pour l’ensemble des élèves de la Région, du primaire au lycée. Pourtant, depuis plusieurs années et plus particulièrement depuis la pandémie de Covid-19, les acteurs des transports peinent à recruter et l’on estime qu’à la rentrée 2022-2023, il manquera entre 7.000 et 8.000 chauffeurs pour répondre aux besoins dans toute la France.
En Pays de la Loire, il faudrait plus de 2.700 chauffeurs pour assurer ce service public régional, mais les effectifs manquent à l’appel, environ 500. Aujourd’hui, nombre de parents se retrouvent à devoir amener leur(s) enfant(s) eux-mêmes à l’école. Dès lors, Lucie Etonno a questionné la majorité régionale sur la possibilité de créer une régie régionale, ainsi la région gèrerait avec ses propres moyens financiers et humains les services de transports scolaires. La régie permettrait à la fois d’offrir de meilleures conditions de travail aux chauffeurs, mais aussi d’assurer correctement cette mission de service public.
La majorité régionale a répondu étudier actuellement la question et la mise en œuvre d’une telle régie. Cependant, le vice-président chargé des transports a précisé que c’est seulement dans l’optique de stimuler la concurrence et de maîtriser les coûts qu’elle pourrait la mettre en place pour certains services. Nous regrettons cette approche partielle et sans cohérence globale car pour nous l’enjeu est d’offrir de véritables améliorations pour le service public du transport scolaire.