Transports : les investissements se font toujours attendre

Lors de la session du vote du budget 2025, notre groupe avait déjà interrogé la majorité régionale afin d’avoir des précisions sur les éléments budgétaires notamment concernant les investissements en matière de transport. Mais face au manque de précision des réponses apportées, mais également face au retard dans le lancement du projet de RER métropolitain à Nantes, notre groupe a de nouveau questionné la majorité sur sa politique d’investissement dans les transports.

Lors de la session du vote du budget 2025, Lucie Etonno avait déjà interrogé la majorité afin d’avoir des précisions sur les montants des investissements prévus au titre de l’exercice budgétaire 2025 et au titre du CPER sur plusieurs projets et lignes du quotidien comme par exemple :

  • L’amélioration de l’axe magistral Nantes – Angers – Sablé-sur-Sarthe
  • La conduite des études pour la rénovation de la ligne Thouars – La Roche-sur-Yon
  • La régénération des lignes Nantes – Chateaubriant, Retiers – Chateaubriant, Clisson – Cholet, La Possonnière – Cholet, Nantes – St Gilles Croix de Vie, Ste Pazanne – Pornic et La Roche sur Yon – Les Sables d’Olonne

A ces question, la majorité s’est contentée de nous répondre qu’elle est en discussion avec l’ensemble des partenaires concerné par ces projets pour décider ensuite au fur et à mesure des sommes à investir pour l’année en cours. Une réponse des plus floues qui ne nous donne pas plus de précisions sur les sommes qui seront inscrites dans l’exercice budgétaire 2025.

En Pays de la Loire, l’investissement du futur service express régional métropolitain correspond à un montant de 4,57€ par habitant. Une somme très loin des investissements réalisés par d’autres régions. Nos voisins de Centre-Val de Loire dépense par exemple 7 € par habitant. Alors qu’ailleurs, à Strasbourg, Bordeaux, Grenoble ou Toulouse, des projets similaires avancent avec des calendriers tenables des gouvernances larges et des engagements clairs, la Région des Pays de la Loire semble à la traine. Aussi, nous avons demandé à la majorité comment elle justifiait ce faible engagement financier et le flou autour de la concertation et de l’avancement du projet de SERM de Nantes. En guise de réponse, la majorité a listé l’ensemble des réunions prévues dans le cadre du projet, préférant taper allègrement sur les collectivités absentes à ces temps plutôt que d’apporter des réponses claires à nos interrogations.

Infrastructure majeure pour la région Pays de la Loire, le pont de Saint-Nazaire est quotidiennement emprunté par plus de 30 000 véhicules chaque jour. Construit il y a 50 ans, cette infrastructure indispensable au dynamise économique du bassin industrialo-portuaire de Nantes-Saint-Nazaire fait l’objet d’importants travaux de rénovation. Alors le Conseil départemental chiffre à 40 millions d’euros l’enveloppe globale pour réhabiliter les piles sud du pont, notre groupe est surpris de constater que la Région ne finance pas une partie des travaux. Pour justifier son choix de ne pas participer au financement, la majorité a invoqué les contraintes financières difficiles, estimant ne pas avoir à financer cet édifice d’intérêt régional car cela ne revêt pas de ses compétences.