Suppression de postes à la région : une démocratie bafouée et des choix politiques inacceptables

Les 100 millions d’euros de coupes budgétaires voulus par Christelle Morançais pour 2025 ont eu l’effet d’une bombe, y compris au sein de l’Hôtel de Région. 100 postes supprimés d’ici la fin du mandat en 2028, rien que ça ! Lors du dernier Conseil régional, Gaëlle Rougeron est revenue sur cette décision brutale, prise de façon unilatérale sans concertation avec les services et les syndicats.

Octobre 2024, Christelle Morançais annonce vouloir réaliser près de 100 millions d’euros de coupes budgétaires en 2025. Quelques semaines plus tard, c’est en catimini que la Présidente a réuni les agents dans le hall de la Région pour leur annoncer la suppression d’une centaine de postes d’ici 3 ans. Cette annonce a été faite en dehors de tout cadre consultatif et sans échange préalable au sein du Comité Social Territorial (CST).

« C’est certainement votre vision de la démocratie et votre sens de l’anticipation, qui vous ont poussée à annoncer vos mesures RH aux agents de la région, bien avant qu’elles n’aient été communiquées aux élus, bien avant que le conseil régional n’ait été appelé à les voter et sans présentation au Comité Social Territorial« .

Gaëlle Rougeron

Au cours de son intervention, Gaëlle Rougeron a également rappelé que cette suppression de postes va se traduire par une réduction de 1,3 millions d’euros de dépenses de masse salariale en 2025. Nous n’avons toutefois aucune visibilité sur le tableau des emplois pour l’année à venir, sur les restructurations de direction ou sur les postes qui seront supprimés. Malgré nos multiples relances, la majorité reste hermétique à toute demande de transparence. 

Alors que la région affiche des dépenses de personnel parmi les plus basses de France, la majorité choisit de cibler principalement les dépenses de fonctionnement et donc, la masse salariale. Pour rappel, notre région est parmi les moins dotées en nombre d’agent public par habitant et le montant des dépenses de personnel par habitant est parmi les plus bas de France avec 47 € par habitant, bien loin des  56 € en Bretagne ou des 60 € en Centre Val de Loire. Pour Gaëlle Rougeron, derrière ces coupes, se cache une logique de privatisation des services publics, c’est pourquoi la majorité a sèchement rejeté notre proposition de rétablir les 1,3 millions d’euros de masse salariale supprimés par la majorité régionale pour 2025.

« Pour justifier les baisses de dépenses de fonctionnement dont la masse salariale, dans le budget prévisionnel on parle d’«ajustement structurel» ce qui signifie dans la langue de Molière la vente des services publics au privé« .

Gaëlle Rougeron

Le groupe Écologie Ensemble est engagé à ne pas laisser passer ces attaques contre les services publics et les agents régionaux. Nous ne baisserons pas les bras et continuerons à défendre une politique régionale plus juste, plus transparente et au service de tous les citoyens.