Protocole Etat-Région sur les “petites” lignes ferroviaires : mais où est le plan d’investissement ?

Le 9 mars 2022

Ce mercredi 9 mars, le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari est attendu au Mans pour signer avec la Région Pays de la Loire un protocole d’accord sur “l’avenir des lignes de desserte fine du territoire”. Des lignes indispensables pour les mobilités du quotidien et le maillage du territoire régional, dont certaines sont pourtant menacées. Les élues et élus du groupe L’écologie ensemble demandent à la majorité régionale que cette signature soit suivie d’effets, à travers un grand plan d’investissement ferroviaire pour le mandat.

Dans notre région, l’avenir des lignes La Roche-sur-Yon-Bressuire ou Caen-Alençon-Le Mans-Tours est menacé à terme si des travaux de régénération complets ne sont pas engagés rapidement. Or, ces lignes sont stratégiques : elles sont une réponse à l’urgence climatique, elles remplissent une fonction essentielle de transport du quotidien dans des territoires souvent ruraux et peuvent aussi être utiles sur le plan touristique et pour le nécessaire développement du fret afin de diminuer le nombre de camions sur les routes. 

La signature du protocole d’accord Etat-Région, déjà adopté par le Conseil régional en octobre 2020 n’est cependant que l’acte 1 du sauvetage de ces “petites lignes”. Il se contente d’identifier les lignes dites de “dessertes fines du territoire” et de dire qui entre l’Etat, la SNCF et la Région a vocation à financer les travaux de chaque ligne. Mais il ne définit pas les priorités et ne garantit pas aujourd’hui l’engagement financier des partenaires pour sauvegarder ces infrastructures ferroviaires, ce qui constituerait pour nous l’acte 2 du plan de sauvetage. Enfin, l’acte 3, pour lequel la Région a un rôle majeur à jouer, consisterait à assurer un niveau d’offre supérieur avec davantage de trains une fois les rénovations effectuées. 

Nous demandons donc à la majorité de nous donner de la visibilité sur ses projets d’investissements et de développement de l’offre sur ces lignes. Si elle a été capable de le faire pour les investissements routiers lors du précédent mandat, le contexte d’urgence climatique et sociale appelle plus que jamais à ce que le mandat 2021-2028 soit celui d’un grand plan d’investissement ferroviaire.

Lucie Etonno, présidente du groupe L’écologie ensemble et membre de la commission transports

Matthias Tavel, conseiller régional membre de la commission transports