Nantes, le 21 décembre 2023
Lors de la session du Conseil régional des Pays de la Loire du 21 décembre, le groupe L’écologie ensemble a interrogé la présidente du Conseil régional sur ses intentions concernant la protection juridique de l’estuaire de la Loire. Fin novembre, un rapport de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) désignait cette zone comme une des trois zones françaises possibles pour accueillir une réserve nationale de zones humides et pointait aussi le rôle de la Région pour organiser la concertation. Enfin, la majorité régionale a annoncé bouger, mais nous jugerons aux actes des intentions qui restent à préciser. Elle pourrait en effet se contenter de plaider pour l’outil le moins contraignant possible.
Les questions orales posées par le groupe L’écologie ensemble et Printemps des Pays de la Loire ont poussé la majorité à enfin sortir du bois, alors qu’elle était attendue par de nombreux acteurs pour avancer enfin sur la protection juridique de l’estuaire de la Loire. Christelle Morançais s’est dite, « en tant que présidente de Région, et en tant que présidente du Conseil de surveillance du Grand Port Nantes-Saint-Nazaire, favorable à des mesures de protection environnementale de l’estuaire de la Loire. » L’outil parc naturel régional (PNR) a ses faveurs, mais elle est restée floue sur les démarches qu’elle engagera réellement pour le faire avancer (voir ici).
Gaëlle Rougeron, conseillère régionale : « L’estuaire de la Loire est un milieu complexe, à l’interface entre fleuve, océan, rives et bassins versants qui sont à l’origine d’une importante diversité biologique. Il constitue aussi, comme beaucoup d’autres en France et dans le monde, un espace stratégique pour les flux : c’est une porte et un nœud essentiel reliant le local au global, que ce soit pour les activités humaines ou pour le rôle qu’il joue dans la migration et la reproduction des oiseaux ou des poissons. Il est donc important de le protéger et sa protection juridique est aujourd’hui notoirement insuffisante. »
Pascale Hameau, conseillère régionale : « Que la Région se positionne enfin était attendu par les acteurs de l’estuaire et de nombreux élus locaux et élues locales. Désormais, il faut qu’elle assume son rôle et mette tout le monde autour de la table en se saisissant rapidement de la proposition de L’Etat de créer une conférence permanente de l’estuaire de la Loire. Antoine Chéreau, 1er vice-président, a précisé être prêt à travailler avec le Département, les SCOT, les acteurs du SAGE de l’estuaire de la Loire. Aussi, nous lui demandons de travailler à faire émerger une solution la plus protectrice pour l’environnement, plutôt qu’une option qui dérangerait le moins possible, à commencer par les chasseurs et le port. »