Nantes, le 20 juin 2024
Principalement porté par le Gouvernement, la droite et l’extrême droite, le projet de réformer l’audiovisuel public revient régulièrement au cœur des débats politiques. L’objectif derrière ce souhait : le démantèlement, voire la privatisation, de l’audiovisuel public. Si le projet initialement porté par le Gouvernement est mis en pause, celui-ci n’est pour autant pas abandonné. Face à la crainte des syndicats et des professionnels, notre groupe a présenté un vœu pour que la Région s’oppose à tout projet de fusion et de privatisation de l’audiovisuel public.
Appauvrissement de l’offre d’information, baisse de budget, suppression d’emplois, risque plus élevé de pressions politiques, telles sont les craintes aujourd’hui exprimées par les syndicats de l’audiovisuel public à propos du projet de fusion de l’audiovisuel public. Une fois réunis sous une seule et même direction, les professionnels craignent que le modèle français ne s’apparente à celui de l’Italie, de la Hongrie ou de la Pologne où les radios et télés publiques sont fusionnées et subordonnées aux positions du gouvernement en place.
Initialement programmé pour examen le 23 mai dernier à l’Assemblée nationale, le projet de réforme porté par la ministre Rachida Dati visait le regroupement des chaînes du groupe France Télévision, France 24, INA, ainsi que les services de Radio France et de RFI sous une seule entité nommée France Média. Si ce projet est aujourd’hui stoppé, le risque de privatisation est toujours bien présent. En effet, plusieurs forces politiques de droite, d’extrême droite et d’extrême centre remettent en cause l’existence de l’audiovisuel public.
Attaché à la liberté et à l’indépendance de la presse, au pluralisme des informations et à la lutte contre les fausses informations, notre groupe défend le maintien d’un financement durable, lisible et socialement juste des services audiovisuels publics.
C’est pourquoi, nous avons demandé à ce que la Région demande au futur gouvernement de :
- Sanctuariser et de pérenniser le budget dédié à l’audiovisuel public
- S’opposer à tout projet de fusion ou de privatisation de l’audiovisuel public.
Par l’intermédiaire de la vice-présidente de la commission culture, la majorité régionale défend la perspective d’une réforme de l’audiovisuel public pour qu’il « puisse remplir ses missions d’intérêt général ». En conséquence, la majorité régionale a refusé notre vœu.