Nantes, le 17 octobre 2024
Ce 17 octobre 2024, lors de la session plénière du Conseil Régional, notre groupe a proposé un vœu intitulé « pour une Région accueillante et humaine ».
Ce vœu, que vous pouvez lire plus bas, proposait que la Région adhère à l’ANVITA, l’association nationale des villes et territoires accueillants, et s’inscrive en faux face aux discours racistes qui gangrènent le débat public.
L’histoire de ce vœu est rocambolesque : la veille de la session, après 19 heures, nous avons reçu un mail catastrophé du service des assemblées de la Région, qui nous enjoignait d’en modifier la rédaction le plus vite possible. En cause ? Deux petits paragraphes, dans lesquels nous qualifiions l’extrême droite pour ce qu’elle est : raciste, xénophobe, nostalgique de l’Algérie française et de Vichy. Des propos « injurieux » selon le service des assemblées. Selon nous, une description rigoureuse, basée sur l’histoire, de ce qu’est l’extrême droite.
Tout va bien en Morancie.
Nous ne nous sommes pas laissés impressionner pour autant.
Fort heureusement, nous avons modifié le vœu en quatrième vitesse, et avons réussi à le présenter pendant la session.
Mais quelle surprise (non) lorsque Pascale Hameau a lu le voeu dans l’hémicycle : une véritable bronca. Une litanie de propos catastrophiques, que nous vous épargnons, prononcés par le Vice Président aux Finances L.Dejoie et par l’ancien ministre F.De Rugy, incapables de percevoir ce que, pourtant, Pascale rappelait : « L’accueil digne, ce n’est pas qu’une question de dignité pour l’autre. C’est aussi une question de dignité pour nous-mêmes. »
Le vœu n’a pas été voté, surprise là encore (toujours pas). Nous vous encourageons cependant à le lire, et à aller voir le film auquel nous faisons référence : l’histoire de Souleymane, de Boris Lojkine, actuellement en salle. Pour porter, enfin, un regard humain sur ces personnes, nos frères et soeurs en humanité, en exil, que notre histoire, nos valeurs et notre humanité partagée devraient nous conduire naturellement à accueillir dignement.