Politique routière : il est temps de dire stop !

Nantes, le 14 décembre 2022

Ce 12 décembre, le Conseil départemental de Loire-Atlantique a voté sa programmation des investissements routiers pour les 10 prochaines années sans les voix du groupe écologiste. Parce qu’il contient encore trop de projets évitables et incompatibles avec l’urgence climatique et la protection de la biodiversité, les élu-es écologistes se sont opposés à ce nouveau plan. Le groupe L’écologie ensemble au Conseil régional des Pays de la Loire et le groupe Écologiste et citoyen de la ville et de la métropole de Nantes saluent ce positionnement courageux.

Le nouveau plan routier du Département de Loire-Atlantique contient des avancées notables comme l’abandon de certains projets, l’accélération de la politique vélo ou une lutte volontariste contre l’artificialisation des sols.

Cependant, le contexte actuel impose un véritable changement de paradigme dans notre aménagement du territoire : le foncier est précieux et continuer d’investir de l’argent public dans de nouvelles routes évitables va à contre-courant. En cela, nous soutenons la position cohérente des élu-es écologistes qui montre la voie vers un modèle plus sobre dans la consommation des terres naturelles et agricoles.

Lucie Etonno, présidente du groupe L’écologie ensemble : “Au Conseil régional, nous défendons l’abandon de la politique routière, menée hors des compétences, pour consacrer l’argent public au développement des transports collectifs du quotidien, l’une des principales missions de notre collectivité. Pourtant, ce sont plus de 120M€ qui ont été dépensés depuis 2016 pour les routes, sans prise en compte des enjeux climatiques ou de biodiversité. Pour ce nouveau mandat, le volet 2 du plan routier régional reste pour l’instant dans les cartons. Nous demandons à Christelle Morançais son enterrement définitif : il est temps de dire stop !”

Simon Citeau, co-président du groupe écologiste et citoyen à la Ville de Nantes : “Pas 1 € pour de nouveaux projets routiers ! Assumons la rupture nécessaire et arrêtons tous les projets climaticides et consommateurs de zones humides. Toutes les collectivités doivent concentrer leurs efforts et leurs budgets sur le développement du RER Métropolitain et de cars express fréquents. Strasbourg l’a fait, à Nantes et en Loire-Atlantique, nous devons être à la hauteur et accélérer le développement des transports collectifs, le covoiturage, le vélo pour proposer des solutions à toutes les communes. Les projets de contournements routiers, d’élargissements de voirie augmentent le trafic routier et accélèrent l’usage de la voiture individuelle. Aujourd’hui, la priorité est d’optimiser les infrastructures existantes en donnant la priorité aux déplacements les plus propres, partout sur le territoire.”