Politique ferroviaire : la droite régionale frôle le tête-à-queue

Nantes, 21 décembre 2023

Lors des débats du budget 2024 au Conseil régional les 21 et 22 décembre 2023, Matthias Tavel a défendu notre vision du service public ferroviaire, dans un contexte difficile pour les usagers. En Pays de la Loire, les suppressions de trains s’enchaînent, le matériel fait défaut, les places pour les vélos manquent, les gares ferment… et ce ne sont pas les ambitions 2024 de la droite régionale qui vont nous rassurer !

Décidément, le bilan de l’année 2023, décrétée « année de l’écologie » par Christelle Morançais, s’avère bien piètre lorsqu’on regarde la situation pour le train en Pays de la Loire, l’une des principales compétences de la Région et un levier important pour atteindre nos objectifs climatiques.

Heureusement, a rappelé Matthias Tavel, les crédits votés au titre du Contrat de Plan Etat-Région (voir notre décryptage ici) laissent entrevoir des perspectives pour les prochaines années, comme un RER métropolitain à Nantes ou la régénération d’une ligne ferroviaire menacée comme La Roche-sur-Yon-Thouars. Mais leur concrétisation prendra plusieurs années et le budget ferroviaire pour 2024 ne laisse entrevoir que peu d’améliorations. Nous attendons toujours une commande d’ampleur pour de nouveaux trains, et les promesses fantaisistes de l’ouverture à la concurrence sont renvoyées à plus tard.

« En matière ferroviaire, vous frôlez le tête à queue, ce qui est un exploit. Alors qu’il n’y a pas assez de trains, pas assez de rames, pas assez de places pour les vélos mais aussi pas assez de places pour les personnes, vous réussissez l’exploit d’acheter 2 rames, en même temps que vous en déclassez 3. Total : moins un. »

Matthias Tavel, conseiller régional et député

Devant notre constat sans appel, la droite régionale n’a eu d’autre réponse que le mépris et l’invective. Nous attendons une attitude plus respectueuse et un service public ferroviaire enfin à la hauteur.