Nantes, le 21 octobre 2022
Lors de la session plénière du Conseil régional du 20 octobre 2022, la présidente Christelle Morançais a indiqué candidater à l’implantation d’un 3ème parc éolien en mer au large des côtes des Pays de la Loire. Au vu du retard de la France sur le développement des énergies marines renouvelables (EMR) ces dernières années, accélérer enfin sur leur déploiement est primordial. C’est cependant davantage qu’un seul parc éolien dont nous aurons besoin au large des Pays de la Loire. De plus, persister à vouloir développer en parallèle d’hypothétiques centrales nucléaires SMR comme le propose Christelle Morançais est une impasse !
Le contexte énergétique actuel nous rappelle l’urgence de mettre en œuvre concrètement la sobriété énergétique et d’en finir avec la dépendance aux énergies fossiles et au nucléaire. Nous devons investir massivement pour atteindre au plus vite un mix énergétique 100% renouvelable.
À défaut de savoir s’emparer du pilier de la sobriété, Christelle Morançais choisit l’option productiviste et veut conserver le nucléaire comme pilier stratégique du mix énergétique. Ces propos ne sont pas responsables et vont à contre-courant de ce qu’il faut faire. Ces réacteurs n’existent pas encore et leur hypothétique réalisation nous emmène à un horizon 2035-2040 trop lointain face à l’urgence climatique. Une implantation à Cordemais serait également absurde et dangereuse au regard de l’impact du changement climatique sur le débit de la Loire. Le site de Cordemais en Loire-Atlantique mérite un autre avenir, sans charbon ni nucléaire, mais comme site pilote de la transition énergétique, par exemple en associant production électrique renouvelable, stockage d’énergie, recherche-développement.
Sur notre littoral, le potentiel de développement des EMR est important. L’inauguration à la rentrée du 1er parc éolien marin français au large de Saint-Nazaire est une reconnaissance pour notre territoire et tous les acteurs de la filière, qui se sont mobilisés pour construire et installer ces éoliennes.
Nous demandons à la présidente du Conseil régional de mettre toute son énergie pour le développement de futurs projets sans se limiter à un seul parc supplémentaire, en concertation avec tous les acteurs (pêcheurs, associations, industriels, élus locaux et État) plutôt que de s’obstiner à défendre de front une technologie nucléaire du passé.
Lucie Etonno, présidente du groupe L’écologie ensemble, conseillère régionale de Vendée
Pascale Hameau, conseillère régionale de Loire-Atlantique
Matthias Tavel, conseiller régional et député de la 8ème circonscription de Loire-Atlantique