Mineurs non-accompagnés : face à l’indigne, soyons à la hauteur !

En Pays de la Loire, chaque weekend et vacances scolaires, plusieurs dizaines de jeunes lycéens et lycéennes dorment dans des squats ou des hôtels insécurisés. Lors de la session plénière du 24 juin 2022, Gaëlle Rougeron est intervenue pour alerter sur cette situation et proposer des solutions à adopter facilement et rapidement.

La France négligente face à ses engagements internationaux

La Convention internationale des droits de l’enfant, ratifiée par la France, oblige chaque Etat signataire à prendre en charge tout mineur privé temporairement ou définitivement de son milieu familial. Il existe en France le principe de présomption de minorité. Celui-ci implique que soit respecté le droit des mineurs non accompagnés à bénéficier d’une protection adaptée durant l’ensemble des procédures relatives à la reconnaissance de leur minorité, y compris les procédures en appel. Pourtant, nombre d’ONG dénoncent une situation alarmante : la France refuse de mettre en place les moyens nécessaires au respect de ses obligations internationales.

Une situation alarmante partout en France, notamment en Pays de la Loire

Des associations et des lycées publics et privés nous ont alertés sur plusieurs situations de précarité pour des jeunes isolés, mineurs et jeunes majeurs scolarisés dans les lycées de la région. Souvent, ces jeunes sont en situation de recours juridique pour reconnaissance de minorité ou de situation de majorité tout nouvellement acquise. Sans solution de logement stable, ils et elles dorment régulièrement en squats ou en hôtels quand les associations arrivent à financer des chambres.
Les Départements, largement dépassés et manquant de moyens, ne parviennent pas à loger suffisamment de jeunes.

Que peut faire la Région ?

Nous avons proposé à la majorité régionale d’interpeller l’Etat quand au manquement à ses obligations. Dans l’attente d’une solution pérenne, nous souhaitons que la Région ouvre un internat par département chaque weekend et vacances scolaires, permettant ainsi à chaque jeune lycéen et lycéenne sans hébergement stable de dormir dans un lieu propre et sécurisé. Il est ici question de dignité humaine et de respect de ses engagements internationaux, principes contre lesquels aucun prétexte n’est opposable. Alors que la majorité accepte – à raison – de mettre à disposition ses internats pour les travailleurs saisonniers, elle le refuse pour les lycéens et lycéennes isolés.

L’engagement ne s’arrête pas aux portes de l’hémicycle régional. Gaëlle Rougeron continuera donc, aux côtés des associations et des départements, à chercher des solutions pour aider au mieux-vivre de ces jeunes en grande précarité.