Mettons la santé environnementale au cœur de nos politiques publiques !

L’écosystème des plans de santé est très riche à l’échelle nationale comme à l’échelle régionale, à l’instar du Plan régional de santé 2022-2028, faisant suite au plan 2018-2022.

Pour un Observatoire régional de la santé environnementale

Le premier pré-requis pour développer une politique publique répondant aux besoins est d’avoir suffisamment de connaissances sur le sujet voulu. En matière de santé environnementale, les données manquent, et cela est déploré par l’ensemble des acteurs du secteur. C’est pourquoi Gaëlle Rougeron a présenté notre amendement demandant la création d’une branche « santé environnementale » au sein de l’Observatoire régional de la santé. Cet observatoire aurait à la fois la charge de récolter des données et de mener des enquêtes indépendantes, mais aussi d’être un lieu de concertation et de médiation pour les acteurs du milieu, dont les collectifs citoyens à l’expertise locale précieuse.

Si la majorité régionale reconnait l’importance de recueillir les données en la matière, elle refuse notre proposition et renvoie cette mission à l’Agence régionale de santé. Ainsi, elle refuse la création d’un organisme d’étude complètement indépendant, pourtant réclamé par les collectifs.

Pour un nouveau modèle agricole sans pesticides

L’air, l’eau et les terres absorbent les substances que nous leur imposons, et celles-ci se retrouvent inévitablement dans les sols mais aussi dans notre assiette et sont nuisibles à notre santé. Notre modèle agricole ultra-productiviste est fortement dépendant aux intrants. Il est donc nécessaire d’opérer une sortie progressive des pesticides pour notre santé mais aussi pour l’environnement et la biodiversité. Dans son plan santé 2022-2028, la majorité régionale réussit l’exploit de parler alimentation et santé sans évoquer la question des pesticides. Notre groupe a donc proposé un amendement pour accompagner les agriculteurs et agricultrices vers la sortie des pesticides, et renforcer le soutien à l’agriculture biologique et à l’agro-écologie.

Sans surprise, la majorité régionale justifie son refus par le souhait d’une souveraineté alimentaire et d’un soutien au monde agricole.