Licenciements chez Michelin : la logique néolibérale perd les pédales

Ce mardi 05 novembre, l’entreprise Michelin a annoncé la fermeture de deux usines à Vannes et à Cholet, laissant près de 1300 salarié-e-s sur le carreau. Cette annonce est une énième défaite pour la politique économique défendue par Emmanuel Macron et ses soutiens. Le groupe L’écologie ensemble se tient aux côtés des salarié-e-s de l’entreprise, sacrifié-e-s sur l’autel des dividendes versés aux actionnaires.

Alors que Michelin a touché 42 millions d’euros de crédit d’impôt recherche en 2023, a
réalisé un bénéfice record de 3,6 milliards d’euros la même année et distribué 1,4 milliards d’euros de dividendes à ses actionnaires en 2024, l’annonce de ces fermetures d’usine est incompréhensible. Elle illustre de manière terrible les résultats de la politique économique promue par Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir, et soutenue par Christelle Morançais, la Présidente de la Région Pays de la Loire.

Ce gâchis, cette gabegie, sont rendus possibles par une politique d’attribution de fonds
publics au privé sans contrepartie sociale et écologique, ni de garantie de maintien
d’emplois dans les territoires. Notre groupe porte pourtant ces propositions depuis trois ans dans l’enceinte de l’hôtel de Région, sans parvenir à se faire entendre par la majorité.

Même le Premier Ministre a demandé des explications à Michelin sur son utilisation des
aides publiques, mais Christelle Morançais se contente de tweets. Après General Electrics et Lactalis, il semble que la Présidente soit impuissante, incapable d’anticiper des décisions aussi dramatiques pour les salarié-e-s et la santé économique du territoire. Pire : au lieu de comprendre que son logiciel économique est dépassé, désastreux et délétère, la Présidente de la Région préfère s’en prendre à la gauche qui fustigerait sans raison les actionnaires.

Les chiffres sont pourtant éloquents : comment une entreprise biberonnée de deniers
publics et pulvérisant chaque année son précédent record de rentabilité, pourrait-elle avoir des problèmes de “compétitivité” ? Comment expliquer que des entreprises en si bonne santé fassent de tels choix économiques ?

Notre groupe se tient aux côtés des salarié-e-s de Michelin et des sous-traitants de
l’entreprise, également menacés, et leur témoigne toute sa solidarité. Hier William Aucant et Arash Saeidi, conseillers régionaux de Loire-Atlantique et de Maine et Loire, se rendaient à Cholet pour les rencontrer. Nous y serons à nouveau aujourd’hui pour les soutenir et interpellerons le Ministre, puis le Conseil régional dans les prochains jours.

Il est plus que temps de changer de modèle économique, et d’imposer des conditions aux entreprises qui souhaitent bénéficier d’aides publiques. Il n’est plus possible de se
dissimuler derrière des mots creux et de faux engagements : il est plus que temps d’agir.