L’accord de libre-échange UE-Mercosur met en danger notre modèle agricole. La Région doit s’y opposer

En passe d’être imposé par la Commission européenne au moyen d’un passage en force juridique, l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur est vivement décrié par les syndicats agricoles, les collectivités européennes et plusieurs états membres. A l’occasion du Conseil régional, Arash Saeidi a porté un voeu au nom de notre groupe afin que la Région réaffirme sa franche opposition contre l’accord UE-Mercosur au regard de ses impacts négatifs pour les filières agricoles des Pays de la Loire.

Mise en danger de notre modèle agricole, de la sécurité économique des agricultrices et agriculteurs, de la sécurité sanitaire des citoyennes et citoyens et de notre souveraineté alimentaire. L’accord UE-Mercosur accélérerait la course à la compétitivité déloyale sur les marchés mondiaux, au détriment de la qualité de notre alimentation, de la santé des européens, de la souveraineté alimentaire et des droits sociaux. Par ailleurs, cet accord contribuerait également à aggraver le réchauffement climatique, la déforestation et la perte de biodiversité.

En Pays de la Loire, l’agriculture est le premier secteur économique comptant plus de 63 000 professionnel·les. Cet accord aurait des conséquences dramatiques pour elles et eux, déjà confronté·es à des défis considérables (renouvellement des générations, adaptation au changement climatique, tensions sur les ressources, conditions de travail, …), notamment par l’importation massive de viande sur le marché national.

Alors que l’accord UE-Mercosur accélérerait la course à la compétitivité déloyale sur les marchés mondiaux, au détriment de la qualité de notre alimentation, de la santé des européens, de la souveraineté alimentaire et des droits sociaux, notre groupe a demandé que la Région réaffirme son opposition à cet accord.

Si la majorité a rappelé son opposition passée sur cet accord, elle s’est toutefois opposée à ce vœu au motif que nous avions voté contre la stratégie élevage proposée par la droite régionale en mars 2025. Une réponse plutôt déroutante puisque nous nous étions justement opposés à cette stratégie parce qu’elle n’allait pas assez loin en matière d’adaptation face aux bouleversements climatiques ou sur la défense d’une rémunération juste des agriculteur·trices