La Région des Pays de la Loire doit résister à l’année noire annoncée par le Premier ministre 

Ce mardi 15 juillet, le Premier ministre présentait son “plan de rééquilibrage des comptes publics” : austérité et grignotage des services publics étaient au menu. Un discours qui n’est pas sans rappeler celui de Christelle Morançais lors du vote du budget 2025 de la Région. Pour le groupe l’Écologie Ensemble, plus que jamais, la Région doit réaffirmer son rôle de protection auprès des Ligériennes et Ligériens et non exécuter, voire amplifier les choix brutaux de l’Etat.

Les propositions de François Bayrou s’attaquent à l’hôpital, aux services publics et aux fonctionnaires, aux pensions, aux minima sociaux : rien n’a été épargné. Une austérité inégalitaire qui vise les populations les plus précaires et les classes moyennes alors que les plus gros patrimoines échappent à toute contribution. Des propositions au profit d’une vision passéiste et illusoire de la croissance infinie qui détournent le regard des urgences climatiques à affronter. Dans ce contexte, la Région doit être un rempart, pas un relais de cette politique brutale. Là où l’État abandonne, la Région doit réparer, protéger, soutenir. 

Un effort supplémentaire de 5,3 milliards d’euros va être demandé à l’ensemble des collectivités, sans qu’aucune précision ne soit apportée. La Région des Pays de la Loire doit prendre sa part, mais cette contribution ne doit pas de nouveau devenir le prétexte à des coupes locales injustifiables, ni servir les ambitions personnelles de la présidente de Région.

Notre Région doit diversifier ses ressources au profit de la justice sociale, de la transformation écologique et de l’équité territoriale. Plusieurs pistes de nouveaux financements sont possibles pour contrer ce plan d’austérité massif, par exemple : 

  • Le versement mobilité, tel qu’il est possible depuis la loi de finance pour 2025 : la Région se prive de plusieurs millions d’euros au nom d’un dogmatisme fiscal en refusant de le percevoir ; 
  • Les aides aux entreprises : à l’instar des conclusions du rapport sénatorial, la Région doit faire ce travail de prospective sur les aides aux entreprises, qui représentent 211 milliards en France, un quart est financé par les Régions sans contrepartie ni conditionnalité. Il est urgent de mieux évaluer leur efficacité en faveur de la transformation écologique de notre économie, de veiller à leur transparence et de s’assurer d’éviter des doublons potentiels. 

Pour le groupe l’Écologie Ensemble, l’austérité et le déni écologique viennent percuter notre modèle social et aggraver les inégalités quand l’heure exige justice sociale et transformation écologique. Les collectivités locales, à commencer par les Régions, peuvent en être les fers de lance en mobilisant pleinement leurs leviers d’actions.