Nantes, le 24 septembre 2025

Le 15 septembre, les équipes pédagogiques des 11 lycées agricoles publics de la Région des Pays de la Loire ont appris la suppression du Plan Régional d’Animation et de Développement des Territoires (PRADT). Les groupes L’écologie Ensemble et Le printemps des Pays de la Loire dénoncent un nouveau recul de l’accès à la culture et à la connaissance pour toutes et tous et une nouvelle attaque contre le service public de l’éducation.
Sous l’acronyme PRADT, c’est 20 000 euros de crédits dont bénéficiaient les 11 lycées agricoles publics de la région pour financer leurs projets éducatifs, culturels ou sportifs que la majorité régionale supprime. A titre d’exemple, en 2024-2025, cela avait permis de financer une journée développement durable au lycée agricole du Mans, une sensibilisation aux publics en situation de handicap à celui de Montreuil-Bellay ou une installation-spectacle explorant les enjeux de l’eau à Angers.
Claire Schweitzer et Franck Nicolon, élu·es du groupe l’Écologie Ensemble ont remis en cause cette décision brutale et sans préavis en commission Lycée : “La décision de la droite régionale est une nouvelle attaque contre les équipes pédagogiques, une atteinte aux droits des élèves en lycées agricoles, une mise en difficulté supplémentaire du service public. Pourquoi les lycéens agricoles voient leur droit d’accès aux actions culturelles, sportives ou de citoyenneté réduit ?”
Guillaume Garot, député de la Mayenne et président du groupe Printemps des Pays de la Loire a tenu à interroger la présidente de Région par courrier, sur les fondements d’une telle décision. “Cette suppression s’ajoute à la réduction de 45 % des crédits éducatifs d’autonomie et à la restriction des appels à projets éducatifs, dont la majorité a récemment limité le champ d’application” , souligne-t-il.
Christine Tafforeau-Hardy et Céline Véron, conseillères régionales du groupe Printemps des Pays de la Loire rappellent que cette mesure menace directement la pérennité des projets pédagogiques engagés par les enseignants et leurs classes.
La majorité régionale rétorque avoir compensé cette suppression “par une augmentation de l’enveloppe globale attribuée aux lycées agricoles publics par la Région”. Or la fusion de cette ligne de crédit risque d’être absorbée par les hausses des charges que subissent les établissements, sans aucune garantie de la sauvegarde de ces actions pédagogiques.
Pour les élus des groupes de l’opposition de gauche et écologiste, les directeurs ne devraient pas avoir à choisir entre payer leurs factures et financer des actions pédagogiques. Ils demandent à la Présidente de Région de revenir sur cette décision qui fragilise encore davantage l’égalité d’accès à l’éducation et l’avenir des jeunes de nos territoires et de sanctuariser cette convention.