Halte ferroviaire : la Région douche les attentes du Sud-Vendée !

La Roche-sur-Yon, le 11 janvier 2024

Le point presse annoncé demain devrait confirmer le refus de la majorité régionale LR-UDI d’engager enfin le projet de création d’une halte dans le Sud-Vendée sur la ligne ferroviaire de La Roche-sur-Yon vers La Rochelle puis Bordeaux. Lucie Etonno, conseillère régionale vendéenne du groupe L’écologie ensemble, dénonce une décision brutale qui va priver les habitant.e.s du Sud-Vendée d’un accès à un moyen de transport écologique sur un axe régional et interrégional pourtant stratégique. 

D’emblée, les signaux négatifs se sont accumulés sur ce projet. D’abord mis en sommeil pendant le 1er mandat de Christelle Morançais, il avait été repositionné de manière inattendue en haut de la pile au début du second mandat, pour finir après des mois d’attente par un point presse en catimini. Tout ceci semble n’avoir été qu’une parade et alimente le sentiment d’avoir été trompé sur les véritables intentions de la majorité.

A quoi donc rimait l’étude de faisabilité lancée il y a plusieurs mois ? s’interroge Lucie Etonno, alors qu’il n’y a eu manifestement aucune volonté d’augmenter véritablement le nombre de trains circulant sur la ligne comme l’atteste le résultat du 1er lot ouvert à la concurrence. En effet, la ligne ne verra pas son offre augmentée comme prévu (seulement 3AR supplémentaires contre 4 annoncés) avant 2030 en raison du manque de matériel. La majorité de Christelle Morançais semble avoir sabordé le projet dès le départ. 

Après l’annonce en fanfare en novembre du volet mobilités du Contrat de Plan Etat-Région, qui prévoit “1 milliard d’euros d’investissements” dans les infrastructures de transport des Pays de la Loire ces 4 prochaines années, c’est un paradoxe d’annoncer que la halte ferroviaire tant attendue est abandonnée. En effet, les habitant.e.s, les associations et les élu.e.s se mobilisent depuis des années pour un projet qui a du sens. La colère et le ressentiment risquent de dominer à juste titre. Le bassin desservi représente jusqu’à 60 000 personnes qui sont aujourd’hui trop éloignées des gares les plus proches alors que 90% de la population française vit à moins de 10 km d’une gare. 

On ne peut cependant se satisfaire d’une situation où les habitant.e.s continueront de regarder le train passer sans s’arrêter, alors que des investissements publics importants pour rénover la ligne ont été réalisés ces dernières années (155,5M€). Lucie Etonno s’opposera à cette décision lors de la prochaine commission transport du Conseil régional le 5 février prochain et demandera que le comité de ligne prévu en décembre dernier à Fontenay-le-Comte soit reprogrammé rapidement. Les vendéens et vendéennes ont besoin d’explications claires et transparentes.  

Lucie Etonno, conseillère régionale de Vendée membre de la commission transports et présidente du groupe L’écologie ensemble