Nantes, 3 février 2023
La Banque Populaire a annoncé sa décision de changer de skipper pour l’édition 2024 en raison du nouveau règlement de la course du Vendée Globe. Il est inadmissible qu’une sportive de haut niveau soit exclue d’une compétition sportive au motif qu’elle vient d’avoir un enfant. Le groupe L’écologie ensemble du Conseil régional tient à apporter son plein soutien à la skippeuse Clarisse Crémer et dénonce le changement de règlement du Vendée Globe, pénalisant les femmes ayant un projet d’enfant.
Une exclusion injuste et inadmissible
Alors que la dernière édition du Vendée Globe marquait une certaine avancée en matière d’égalité femmes hommes avec 6 femmes au départ de la course (un record), il semble que la Société anonyme d’économie mixte Vendée (SAEM Vendée), organisatrice du Vendée Globe, ait décidé de faire marche arrière via son nouveau règlement intérieur. En effet, celui-ci stipule désormais que la qualification des skippeurs et des skippeuses se fera au regard du nombre de milles parcouru en course. Cette disposition injuste exclut de fait les femmes faisant le choix d’avoir des enfants et étant temporairement indisponibles lors de certaines courses.
A notre région d’être elle-aussi exemplaire !
En tant que première Région sportive en France, les Pays de la Loire doivent continuer de s’évertuer à faire du sport, un facteur de lutte contre le sexisme et de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. Aujourd’hui, c’est loin d’être encore le cas, pour preuve la décision de consacrer plus de 2 millions d’euros à une course de vélo exclusivement masculine, le Tour des Pays de la Loire. C’est pourquoi, notre groupe avait demandé la mise en place d’une course féminine dans le cadre de la première édition qui aura lieu en avril. Proposition malheureusement refusée par Christelle Morançais.
Au même titre que nous demandons à la SAEM Vendée et la Banque Populaire de prendre les dispositions nécessaires pour que Clarisse Crémer puisse participer à la prochaine édition du Vendée Globe, nous demandons à Christelle Morançais d’arrêter les discours deux poids, deux mesures et d’agir pour améliorer la situation des femmes dans les politiques publiques régionales. Pour reprendre ses termes, oui, mettons [réellement] un terme aux discriminations que subissent les femmes dans le sport. Et si ça implique de remettre à plat toutes les règles du jeu, alors allons-y et allons-y à fond !”
En commençant par une Région Pays de la Loire exemplaire en 2023 !
Lucie Etonno, présidente du groupe L’écologie ensemble
Franck Nicolon, membre de la commission sport