Nantes, le 20 mars 2025

Les fonds européens représentent une part non négligeable des recettes de la Région. Mais la gestion de ces fonds et la recherche de nouvelles recettes nécessitent un travail d’expertise et de lobbying, c’est pourquoi la Région, comme beaucoup d’autres, possédait un bureau à Bruxelles. Possédait, car la majorité de Christelle Morançais a récemment décidé de le fermer. Lors du Conseil régional, Gaëlle Rougeron a dénoncé cette décision ainsi que la proposition de donner mandat à la présidente pour qu’elle assume seule les négociations concernant les futurs fonds européens après 2027.
Fonds européens, des ressources indispensables aux territoires.

Pour l’année 2025, les fonds européens représentent plus de 162 millions d’euros de recette pour la Région des Pays de la Loire. Sur ce total, 147 millions d’euros sont destinés à des projets d’investissement.
Sur la période 2021-2027, l’enveloppe financière s’élève à 625,7 millions d’euros répartis de la façon suivante :
- 301,2 millions d’euros pour le fonds européen de développement régional (FEDER)
- 194 millions d’euros pour le fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER)
- 64,5 millions d’euros pour le fonds social européen plus (FSE +)
- 48,3 millions d’euros pour le fonds de transition juste (FTJ)
- 17,1 millions d’euros pour le fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA)
Afin d’accompagner les acteurs dans le montage de leurs projets, d’identifier les appels à projets et les opportunités de financement, mais aussi de représenter les intérêts de la Région auprès des institutions européennes, la Région possède un bureau de représentation des Pays de la Loire à Bruxelles.
Une gestion politique des sujets européens aberrante

Si depuis le début du mandat, la majorité régionale se contente de la seule gestion administrative des fonds européens, là où nous aurions pu avoir une politique plus ambitieuse avec une recherche plus poussée de nouveaux leviers financiers, la situation est désormais toute autre.
La Région supprime le bureau de Bruxelles pour cause économique, se passant ainsi de l’expertise et du soutien d’agents régionaux jusque-là dédiés dans la négociation et l’accompagnement de la gestion des fonds européens. Une situation d’autant plus aberrante qu’en parallèle, la Région publie une offre d’emploi pour un poste de « chargé.e d’affaires européennes et internationales ».
Lors de son intervention, Gaëlle Rougeron a enfin souligné que la majorité a acté le fait de donner mandat à la présidente pour qu’elle se charge, seule, de la mission de négociation des fonds européens après 2027. Un blanc-seing donné à Christelle Morançais là où il aurait été nécessaire de s’appuyer sur l’expertise des salariés du bureau de représentation des Pays de la Loire à Bruxelles.