Faire des choix forts pour s’adapter au nouveau régime climatique

Nantes, 20 octobre 2022

La session plénière du Conseil régional du jeudi 20 octobre 2022 consacrée au débat d’orientations budgétaires s’est tenue dans un contexte lourd, marqué par les crises : la guerre en Ukraine, les grèves dans les raffineries, la crise énergétique qui touche en particulier les plus fragiles et les entreprises, le retour de l’inflation et bien entendu la crise climatique.

A l’heure où notre collectivité débat de ses orientations budgétaires pour les prochaines années, quelles réponses peut apporter la Région des Pays de la Loire ?

Dans son discours de politique générale, la présidente du groupe L’écologie ensemble Lucie Etonno a demandé à notre collectivité de faire des choix forts et de revoir nos priorités de politiques publiques. Si la situation est aussi tendue sur la question du carburant et des coûts de l’énergie, c’est aussi en raison du refus de partager équitablement les superprofits exceptionnels de certaines entreprises, ou du manque de solutions de transport collectif développées ces dernières années par les pouvoirs publics.

Alors quand Christelle Morançais défend sa nouvelle ligne, un concept de « sobriété budgétaire » pour cacher la sobriété énergétique qu’elle ne sait pas faire, Lucie Etonno dénonce le mépris de la présidente de région pour tous les habitants et habitantes et les acteurs et actrices de notre territoire qui pâtiront de cette austérité :

  • Les associations qui font face à la flambée des coûts.
  • Les entreprises, notamment les PME, confrontées à la crise énergétique.
  • Les communes et EPCI, freinés dans leurs investissements pour la transition écologique.
  • Les habitants et habitantes devant la dégradation des services publics régionaux.

Au contraire, s’adapter au nouveau régime climatique nécessite des choix forts de notre collectivité qui a un rôle primordial à jouer, pour allier justice sociale et justice climatique, investir dans la transition énergétique et garantir des services publics de qualité.

Un régime du « 49.3 permanent »

Durant cette session plénière, notre groupe a proposé 18 amendements pour rehausser l’ambition des politiques régionales, en particulier du « plan sobriété ». Des amendements qui n’ont même pas été étudiés en commission thématique et que la majorité LR-UDI rejettera en bloc, sans réel débat. Lucie Etonno a donc dénoncé le « régime du 49.3 » permanent au Conseil régional, où les oppositions ne disposent même plus d’un pouvoir d’amendement. C’est plus que regrettable à l’heure de la crise de notre démocratie.