Nantes, le 20 juin 2024
Le Conseil régional s’est réuni à 10 jours du 1er tour des élections législatives anticipées. En ouverture de la session, Lucie Etonno a tenu à rappeler la responsabilité de la Macronie dans ce contexte politique inédit et chaotique. Après sept années sous la politique d’Emmanuel Macron, ponctuées de casse sociale, de détérioration du service public et de banalisation des thèses xénophobes et stigmatisantes prônées par le Rassemblement National, nous nous nous devons d’être à la hauteur.
Emmanuel Macron pousse la France au bord du précipice
« On ne joue pas ainsi sur un coup de poker l’avenir du pays, la cohésion de notre Nation, la protection des droits humains et sociaux les plus élémentaires. »
L’image est forte, mais elle illustre la situation politique actuelle de la France. En décidant de dissoudre l’Assemblée nationale le 9 juin dernier, Emmanuel Macron fait courir le risque, plus que jamais concret, de voir l’extrême droite accéder au pouvoir. Face à ce danger, nous devons être unis pour susciter l’espoir et répondre avec responsabilité aux maux de notre société.
Au niveau régional, notre collectivité se doit d’apporter des réponses fortes aux enjeux de justice sociale et écologique tant malmenés pendant les années Macron.
- La Région peut répondre à la politique anti-sociale qui fragilise les plus précaires et alimente l’animosité des laissez-pour-compte.
- Elle peut répondre aux reculs historiques en matière écologique qui précarisent chaque jour davantage l’avenir de notre planète et des générations futures.
- Elle peut répondre aux 49.3 successifs et à la toute puissance jupitérienne qui alimentent la défiance démocratique et l’abstention.
- Elle peut répondre au sentiment d’abandon de territoires entiers qui voient les services publics s’éloigner progressivement.
Une majorité caricaturale et sans boussole politique
Pour répondre aux enjeux sociétaux, il faut que la majorité régionale LR-UDI-Horizons de Christelle Morançais change de cap, en abandonnant sa stratégie de politique communication et en formulant davantage de propositions en phase avec les besoins des ligériens et des ligériens et avec l’urgence écologique et démocratique actuelle.
L’ordre du jour peu fourni lors de cette session (seulement 30 rapports mis au vote) a été ponctué par la présentation d’un rapport thématique sur les mobilités. Néanmoins, celui-ci sonnait davantage comme un bilan-catalogue plutôt qu’un programme d’investissements et de projets sur le long terme. La majorité a donc préféré mettre à profit les temps de débat pour s’adonner à une salve d’attaques caricaturales envers le Nouveau Front Populaire, s’abstenant de cibler les discours haineux et rétrogrades de l’extrême droite.
Les enjeux démocratiques et sociaux actuels sont trop importants pour que la Région reste spectatrice. Il faut réagir !