Écouter les colères, arrêter de jouer sur les peurs : l’irresponsabilité du bloc central. 

Dans un entretien accordé à l’Opinion, Christelle Morançais défend l’idée d’une nouvelle dissolution reprenant encore à son compte les discours catastrophistes sur la dette en continuant d’agiter les peurs. Le groupe l’Écologie Ensemble dénonce un tour de passe passe qui vise à éviter de reconnaître une évidence : l’échec du bloc central et la nécessité d’une solution radicale. 

Pour le groupe l’Écologie Ensemble la situation de blocage, dénoncée par Madame Morançais, est en réalité la responsabilité d’un seul et même camp : le bloc central sous la coupe présidentielle. Depuis 8 ans, Emmanuel Macron et ses alliés historiques ou opportunistes – y compris Horizons – ont amené le pays au bord du gouffre. Ils ont sapé la confiance démocratique, ils ont aggravé les inégalités, ils ont détourné le regard face à la crise climatique, ils ont alimenté les peurs et nourrit l’extrême-droite. 

Le discours catastrophiste sur la dette sert à justifier les efforts injustes demandés aux plus vulnérables et à celles et ceux que les réformes successives ont fragilisé tout en refusant de demander des efforts aux plus riches. Si Christelle Morançais répète le refrain de la rigueur budgétaire, la réalité est tout autre : sous Emmanuel Macron comme sous sa Présidence à la Région, la dette a explosé, tout en creusant les inégalités, en sacrifiant les services publics. Quand ils agitent l’épouvantail budgétaire, ils cachent la dette sociale et écologique. 

À force de mépriser les colères populaires et de donner des leçons, Christelle Morançais illustre la déconnexion du bloc présidentiel. Pour l’Écologie Ensemble, cette posture nourrit la crise actuelle. Les mobilisations annoncées en cette rentrée, dont celle citoyenne du 10 septembre, sont légitimes et appellent des réformes sociales et écologiques d’ampleur.