E.Pass santé, culture et sport : des économies sur le dos des jeunes

Nantes, le 5 juillet 2022

Après avoir annoncé faire de la jeunesse sa priorité en 2022, la majorité régionale va acter la suppression du e.pass santé et la baisse des avantages du e.pass culture et sport lors de la commission permanente du  Conseil régional ce vendredi 8 juillet.  Les élues et élus régionaux du groupe L’écologie ensemble dénoncent des actions en complet décalage avec les ambitions affichées. Ils demandent le redéploiement immédiat des crédits du e.pass santé sur des actions de prévention et de promotion de la santé chez les jeunes et le maintien des avantages culture et sport dans le contexte actuel d’inflation.  

Sur le volet Culture et Sport, en juillet 2020, au cœur de la crise Covid-19, la Région avait doublé le montant des avantages du e.pass pour les jeunes et l’avait ouvert aux étudiants et étudiantes jusqu’à 25 ans, en plus des 15-19 ans. Aujourd’hui, alors que les effets de l’inflation se font sentir et que les jeunesses sont en première ligne, la majorité régionale ne semble pas saisir la précarité grandissante. Elle décide ainsi de baisser de 71€ les avantages du pass culture et sport et ne l’ouvre désormais seulement qu’aux 15-19 ans, privant 135.000 étudiants et étudiantes d’un accès facilité à la culture et aux loisirs. Nous demandons à la majorité de maintenir les avantages du pass culture et sport en tant que dispositif de protection de la jeunesse.   

Sur le volet santé, si le e.pass a connu quelques dysfonctionnements, il offrait analyses et consultations médicales gratuites. Sa suppression envoie un mauvais signal sur le soutien de la région à la santé des jeunes, deux semaines après le vote du plan régional de santé. Nous demandons donc que les 92.000€ que déboursait la Région pour le e.pass santé soient redéployés dès la rentrée vers des actions de prévention et de promotion de la santé (mentale, sexuelle…) auprès des jeunes, qui sont en forte demande d’information sur ces thématiques. Notre collectivité doit aussi réfléchir, au-delà des actions de prévention, à d’autres moyens d’aider directement les jeunes pour l’accès aux soins, par exemple en favorisant l’accès aux personnels de santé insuffisamment pris en charge (psychologue, nutritionniste). 

Lucie Etonno, présidente du groupe L’écologie ensemble 

Sabine Lalande, conseillère régionale membre de la commission Jeunesse

Elsa Richard, conseillère régionale membre de la commission Santé