Des îlots de fraicheur pour les lycées

Le mois de juin 2022 a présenté des pics de forte chaleur qui ont largement perturbé les lycéens et lycéennes passant leurs épreuves du BAC. Au cours de la session plénière des 23 et 24 juin 2022, Pascale Hameau a présenté notre amendement proposant la création d’un dispositif de végétalisation des cours des lycées. Elles sont pour le moment majoritairement des grandes étendues de béton.

Alors que les épisodes de forte chaleur sont de plus en plus fréquents et précoces, nos infrastructures et espaces extérieurs n’ont pas été pensés pour ces nouvelles conditions climatiques. La végétalisation, réservoir de biodiversité, permet d’introduire des îlots de fraicheur dans des espaces urbains ou trop bétonnés comme les cours des établissements scolaires. Déjà lancées dans plusieurs grandes villes, ces opérations de végétalisation ont permis de faire baisser la température dans les établissements et leur environnement extérieur.

La Région ne propose pas encore de dispositif spécifique pour la végétalisation. Seuls quelques projets de débitumisation ont été financés avec la Stratégie d’investissement dans les lycées (SIL). Cette SIL devrait pourtant être orientée vers la rénovation énergétique des lycées dont les besoins sont criants. C’est pourquoi il nous parait pertinent d’engager une politique volontariste en matière de végétalisation des cours des lycées avec la création d’un fonds spécifique. Ce dispositif permettrait à la fois d’engager les études de débitumisation et de végétalisation, puis de réaliser les projets avec un soutien technique et financier. Nous devons inciter les établissements à opter pour cet outil d’adaptation au changement climatique. Plusieurs projets sont déjà portés par le corps enseignant et les élèves, mais n’aboutissent pas faute de financements suffisants. Ils répondent pourtant à un vrai besoin.

Face à notre proposition, la vice-présidente en charge des lycées émet un refus et qualifie la végétalisation de « sexy et à la mode ». Le dérèglement climatique et le besoin d’adaptation à ces changements, un effet de mode, vraiment ?