Des chambres accessibles pour les personnes à mobilité réduite au CREPS : l’État refuse de co-financer

Nantes, le 6 mai 2022

Alors que l’Etat s’était dit favorable au financement de 10 chambres accessibles aux PMR au CREPS des Pays de la Loire, nous avons appris le 28 avril dernier que l’Agence Nationale du Sport faisait machine arrière sans donner de raisons. Les élues et élus du groupe L’écologie ensemble au Conseil régional dénoncent l’absence de cohérence de l’Etat entre sa volonté affichée de développer le parasport de haut niveau, et l’absence de soutien pour ce type d’aménagements, pourtant essentiel.

Suite à l’ouverture récente du nouveau Centre de Ressources d’Excellence et de
Performance Sportive (CREPS) à La Chapelle-sur-Erdre (44), formidable service public et
outil d’innovation dédié à la performance des athlètes, notre groupe avait pointé le besoin de développer davantage de chambres PMR afin que les équipes parasport puissent également pleinement profiter des infrastructures, de la qualité des services et des accompagnements à la performance que permet désormais le CREPS.

Lors du Conseil régional du 16 décembre dernier, la majorité régionale s’était engagée dans le financement de ces chambres “à la condition que l’Agence Nationale du Sport couvre les coûts complémentaires à hauteur de 50 %”. Mais lors du dernier Conseil d’Administration du CREPS le 28 avril, les élus présents ont constaté que l’Etat refusait de financer le projet.

Nous considérons cet investissement comme prioritaire dans le cadre du développement de la pratique parasport et de l’accompagnement des sportifs de haut niveau paralympique. Face au désengagement possible de l’Etat, la Région doit être au rendez-vous pour garantir un service public inclusif. Dans le cas contraire, l’inauguration du CREPS prévue fin juin aura un goût amer au-delà de la note salée prévue pour l’évènement (70 000€).

Nous demandons donc à la Région de poursuivre son engagement en faveur de
l’aménagement de ces nouvelles chambres PMR en avançant les fonds pour cet
investissement d’environ 1,2 million d’euros. Nous demandons également que l’Etat, par l’intermédiaire de l’Agence Nationale du Sport, s’engage dans le financement direct de ce projet dans le cadre d’une convention avec la Région. Il y a urgence : dès l’automne 2023, les délégations paralympiques devront pouvoir accéder au CREPS pour préparer les JOP2024.

Lucie Etonno, Présidente du groupe l’écologie ensemble

Franck Nicolon, Conseiller Régional de Loire Atlantique, membre de la commission sport