Dans une société démocratique, tout citoyen et toute citoyenne est en droit d’exiger une décision politique qui poursuit le seul objectif de l’intérêt général. Si des soupçons de conflit d’intérêts viennent entacher une décision publique, par exemple l’attribution de fonds publics, c’est le lien de confiance entre les citoyens, citoyennes et leurs élues et élus qui se trouve abîmé.
Si notre groupe est vigilant sur les potentiels conflits d’intérêts au Conseil régional, par exemple lorsqu’il a fait part de ses soupçons d’irrégularités concernant l’attribution de fonds régionaux à l’entreprise d’un vice-président, il est aussi force de proposition pour mieux prévenir les conflits d’intérêts au sein de notre institution.
Ainsi, lors de la session plénière des 23 et 24 juin 2022, Solène Mesnager a porté à travers une question orale les propositions de notre groupe :
- la rédaction d’une charte de déontologie et d’éthique, à signer par l’ensemble des élues et élus de notre assemblée, et à construire collectivement.
- la mise en place d’un ou une déontologue de notre assemblée, personne indépendante chargée de veiller à la bonne exécution de la charte mais aussi personne ressource pour veiller à la prévention des conflits d’intérêts.
Des propositions qu’a reprises dans son intervention l’élu LREM Stéphane Gachet mais qui n’ont pas empêché une réponse peu satisfaisante du vice-président Laurent Dejoie. Pour lui, la déontologie représente un « sujet à la mode » et les « incantations ne règleront pas le problème ». Il a pourtant concéder réfléchir à la mise en place d’un référent déontologue prochainement. Reste à savoir de quelles conditions d’indépendance celui-ci bénéficiera !