Nantes, le 17 octobre 2024
Lors de la session du Conseil régional dédiée au débat d’orientation budgétaire pour 2025, plusieurs questions cruciales ont été soulevées concernant la gestion financière de la région. Entre la baisse des dotations de l’État annoncée par le Premier ministre et la volonté de la présidente Christelle Morançais de réaliser 100 millions d’euros d’économies, l’inquiétude grandit quant à l’avenir des services publics régionaux.
« Shootée à l’argent public », voici comment Christelle Morançais a qualifié la Région pour justifier sa volonté de réaliser 100 millions d’euros d’économie pour 2025. Une ambition qui pèsera sans aucun doute sur des secteurs essentiels comme la culture, le sport ou encore l’égalité des chances. Cette posture soulève des interrogations sur sa vision même de l’action publique, où l’intérêt général passe au second plan.
Face à cette orientation, notre groupe a porté des questions légitimes. Quelles seront les répercussions de ces 100 millions d’euros d’économies sur les services régionaux ? Quels projets seront sacrifiés ? Si des coupes budgétaires sont inévitables, pourquoi la majorité refuse-t-elle de conditionner les aides publiques aux entreprises, préférant frapper les services publics ? Ces questions, malgré leur importance, sont restées sans réponse de la part de la majorité.
Si nous sommes shootés à la dépense publique : qui sont les narcotrafiquants selon vous ? l’Etat ? Les citoyens et citoyennes qui consentent à payer des impôts et des taxes ? Les entreprises qui paient des cotisations ? Les entreprises qui reçoivent des aides publiques?
Elsa Richard, lors de son discours de politique générale
La majorité qui s’est pourtant présentée comme à l’écoute et transparente a fait preuve d’une totale opacité, ce qui renforce les inquiétudes concernant l’avenir des services publics régionaux. La « culture du résultat », prônée par la majorité et ses choix budgétaires, pourrait se traduire par une dégradation des services essentiels pour les habitants, sans contrepartie visible sur l’amélioration de la qualité de vie ou le soutien à la transition écologique.
Une collectivité ne peut pas être gérée comme une entreprise. C’est là la limite de la logique libérale dans laquelle s’enfonce la majorité, qui menace de fragiliser les services publics régionaux, tout en évitant soigneusement de rendre des comptes sur les réels impacts de ses décisions. Une telle gestion, marquée par des coupes budgétaires massives et un manque de transparence, met en péril l’avenir de notre Région et de ses habitants.
Dans le contexte actuel, notre groupe reste pleinement mobilisé et force de proposition pour que le budget de l’année 2025 ne ressemble pas à un découpage minutieux des aides publiques, indispensables pour faire fonctionner notre service public et pour répondre aux crises sociales et climatiques.