Depuis le mois de décembre 2022, un nombre très important de cadavres de petits cétacés, ont été découverts sur les côtes Atlantiques. Chaque année, près de 10 000 mammifères marins périssent au large de nos côtes après avoir été piégé dans des filets de pêche. Face à ce phénomène, notre groupe a demandé à la présidente du Conseil régional d’interpeller le gouvernement pour que cessent au plus vite ces échouages.
Madame la Présidente,
Depuis plusieurs semaines, nous assistons à un nouvel épisode d’échouages de dauphins sur les côtes atlantiques, dont celles de notre région. D’après l’Observatoire pour la conservation de la mégafaune marine Pelagis-CNRS, cet épisode de surmortalité de petits cétacés, dont les dauphins, est particulièrement important et précoce cette année, avec près de 350 échouages depuis le 1er décembre. La Vendée est concernée en 1er lieu avec 146 échouages, et 15 pour la Loire-Atlantique au 25 janvier.
Ces phénomènes de surmortalité sont habituellement observés en février et mars, et le caractère précoce des échouages cette année est inquiétant. Il est urgent de mettre tous les moyens pour stopper ces massacres et protéger les dauphins. La mobilisation d’associations et de députés de tous bords pour interpeller le Gouvernement et mettre en place des mesures efficaces le plus rapidement possible est donc à saluer.
Notre région est cheffe de file biodiversité sur son territoire et affirme la protection des espaces naturels littoraux et de la biodiversité comme un des trois piliers de sa stratégie « Ambition maritime ». Comme elle l’a fait après la pollution aux microbilles plastiques sur nos plages, elle a une place à prendre afin de pousser le Gouvernement à agir rapidement, en concertation avec les acteurs de la pêche et les associations de protection de l’environnement.
Nous vous demandons donc Madame la présidente d’interpeller le Gouvernement pour que cessent les échouages de dauphins sur nos côtes grâce à des mesures préventives et immédiates, comme l’interdiction temporaire de certaines pratiques de pêche dans les zones les plus exposées. Cette action pourrait être menée avec nos régions voisines, la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine, également concernées par ces échouages. L’enjeu est également de développer des méthodes de pêche plus vertueuses afin de mieux protéger la biodiversité. A l’échelle de la région, ces préoccupations devront trouver un écho dans la prochaine stratégie maritime.
Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, l’expression de mes sincères salutations.
Lucie Etonno Présidente du groupe L’écologie ensemble