Le 15 novembre 2021
Climat : Mmes et MM. les Présidentes et Présidents de région, engagez-vous sur 10 mesures pour sauver l’accord de Paris
Mesdames les Présidentes de Régions, Messieurs les Présidents de Régions,
Après deux semaines de débats et négociations, la COP26 (Glasgow, Ecosse) s’est achevée ce week-end avec un bilan très mitigé. Nos leaders mondiaux peinent à passer des discours aux actes.
Pourtant, les experts de l’ONU sont formels : “Les gouvernements sont loin d’avoir atteint le niveau d’ambition nécessaire pour limiter le changement climatique à 1,5 degré et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris“.
Les émissions nettes mondiales de CO2 doivent pourtant diminuer d’environ 45% par rapport au niveau de 2010 d’ici à 2030, pour atteindre le zéro émission vers 2050. C’est la condition sine qua non de notre survie sur cette planète.
Pendant que les dirigeants mondiaux se réunissaient, vous, présidentes et présidents de région, finalisiez vos budgets pour 2022, le premier de cette nouvelle mandature. Ce premier budget est l’occasion de démontrer la réalité de vos ambitions écologiques et climatiques, et d’être au rendez-vous des générations futures, là où notre gouvernement a failli.
En 2022, nos régions devront intégrer les rares avancées de la loi climat dans leurs politiques d’aménagement et de développement durable (SRADDET – ou SDRIF pour l’Ile-de-France). Dès ce premier budget, nos régions doivent plus que jamais s’affranchir de la dépendance aux énergies fossiles.
Vous le savez, les effets du dérèglement climatique sont déjà bien réels dans nos régions, et aucune n’est épargnée : vignes détruites tantôt par le gel, tantôt par la sécheresse, trains au ralenti sur des rails en surchauffe, enneigement en forte baisse qui menace le modèle économique des stations, digues toutes neuves emportées par les vagues, logements ou classes à plus de 50°C l’été en centre-ville.
Face à l’ampleur du changement à venir, les politiques publiques régionales persistent trop souvent dans le productivisme passéiste ou la croyance en un progrès technique qui viendrait tout régler ; alors que les régions sont cheffes de file en matière de climat et de biodiversité – intrinsèquement liés pour lutter contre les gaz à effets de serre -, l’heure est aux actions et décisions politiques courageuses.
Du global au local, l’action publique doit converger vers les mêmes objectifs : réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre pour éviter le pire, s’adapter à ce qui ne peut plus être évité, protéger les plus vulnérables face à ces changements.
Les présidents et présidentes des groupes des élu.e.s écologistes dans les Conseils régionaux