Commission permanente du 19.04 : où est le sens des priorités ?

Nantes, le 19 avril 2024

La casse sociale orchestrée par Christelle Morançais et sa majorité Horizons-LR-UDI se poursuit et c’est de nouveau le portefeuille des familles ligériennes qui en fait les frais. A l’occasion de la cette nouvelle commission permanente, notre groupe était représenté par Lucie Etonno, Sabine Lalande, Gaëlle Rougeron et Franck Nicolon. Parmi les principaux sujets : la nouvelle hausse des tarifs des transports scolaires à la rentrée, le soutien aveugle de la majorité à la technologie nucléaire de type SMR ou encore une subvention de 90 000 € destinée au financement de 130 uniformes pour un lycée.

Nos principales interventions

Transports scolaires : une augmentation de 45 € en 2 ans

Toujours pas de tarification sociale pour les transports scolaires. La majorité prévoit à l’inverse d’augmenter de 5 euros par élève le tarif de l’abonnement dès la rentrée prochaine. Après l’augmentation de 40 € l’an dernier, la majorité ne souhaite pas en rester là puisqu’elle inscrit également un principe d’évolution annuelle du tarif, pour tenir compte de l’inflation, de quoi craindre de nouvelles augmentations à l’avenir.

Une subvention de 90 000 € pour financer 130 uniformes

Lors de cette commission permanente, Sabine Lalande est revenue sur l’attribution de 90 000 € au lycée maritime Jacques Cassard de Nantes pour le financement de 130 uniformes, soit près de 700 € par uniforme. La majorité régionale, piquée par les réactions en chaine des ligérien-nes et de la presse et mal à l’aise avec sa délibération, a tenté de nous discréditer. Nous le réaffirmons : les fonds devraient davantage être orientés vers des dispositifs véritablement utiles pour le pouvoir de vivre et l’émancipation des jeunes !

Technologie SMR : La majorité s’enfonce dans le mirage du nucléaire

Subventionner à hauteur de 140 000 € un projet de recherche en physique nucléaire avec des applications pour les hypothétiques futurs SMR (Small Modular Reactor), voilà le nouvel épisode de la saga SMR que nous propose la majorité. Christelle Morançais, qui n’a de cesse de répéter depuis le début du mandat, son ambition d’implanter ce type de réacteur à Cordemais ne prend toujours pas la pleine mesure de l’urgence de développer les énergies renouvelables. Alors que de nombreuses solutions existent dans l’éolien, le solaire ou le maritime, la présidente préfère se focaliser sur une technologie qui ne sera très certainement pas opérationnelle d’ici la fin de la décennie.

Parcours Plantagenêt : La majorité prête à dépenser sans compter pour créer une histoire commune aux Pays de la Loire.

Dans les cartons depuis plusieurs mois déjà, la majorité devrait prochainement officialiser son projet du parcours Plantagenêt, une sélection de plusieurs lieux patrimoniaux dans lesquels il sera proposé des scènes en réalité augmentée visibles depuis son smartphone. Un projet pour lequel il était demandé aux élus d’approuver une subvention de 200 000 €. En questionnant la majorité régionale, nous avons appris que ce projet pourrait dépasser le million d’euros s’il était prolongé. D’un côté, la majorité est prête à investir plus d’un million d’euros pour valoriser une dynastie royale éteinte et de l’autre, elle invoque l’inflation pour justifier des baisses de subvention pour les structures du spectacle vivant.

Nuits du bien commun : Nous demandons que les aides de la région soient conditionnées au respect de la loi.

Après la subvention de 15 000 € présentée lors de la commission permanente de novembre 2023, la majorité nous propose une deuxième aide, cette fois de 30 000 € pour l’organisation des Nuits du bien commun à Nantes et à Angers. Nous avions déjà souligné l’appartenance idéologique de plusieurs responsables des Nuits du bien commun à des réseaux d’extrême droite. Cette fois, nous avons mentionné que parmi les association lauréates de l’évènement, plusieurs défendent une idéologie rétrograde, voire contraire aux valeurs républicaines et humanistes inscrites dans la loi. Nous demandons donc que la Région soit davantage vigilante à l’égard de ces structures.