Nantes, le 19 mai 2025

La fin du feuilleton pour la présidence des Républicains aura finalement donné raison à Bruno Retailleau, désormais seul maître à bord d’un parti en perte de repères. Après son échec en 2022, l’ancien président du Conseil régional des Pays de la Loire, devenu entre-temps ministre de l’Intérieur, prend aujourd’hui les rênes d’un parti qu’il pousse toujours plus à droite au point de franchir sans complexe la frontière idéologique vers l’extrême droite.
Celui qui, hier encore, apparaissait comme une figure respectable de la droite vendéenne, avec laquelle le dialogue restait possible malgré de profonds désaccords, n’est plus.
A force de jouer avec les peurs et d’adopter un discours anxiogène, raciste, qui stigmatise, attise la haine et nourrit la défiance, Bruno Retailleau a méthodiquement endossé les habits de l’extrême droite avec une inquiétante aisance, préférant désigner la gauche comme son ennemi plutôt que le parti anti-républicain et d’extrême-droite du Rassemblement national.
Pour Lucie Etonno, présidente du groupe et conseillère régionale de Vendée, “Bruno Retailleau, est finalement toujours le dauphin de De Villiers et de cette droite dure, conservatrice, plus proche de l’extrême-droite que de la droite républicaine”.
A l’échelle du Conseil régional, cette élection fait également pencher un peu plus la majorité régionale vers une droite qui s’éloigne des valeurs républicaines de l’échiquier politique.
Au-delà des nombreuses accointances de certain-es élu-es de la majorité avec des organisations proches de l’extrême-droite comme Sens commun ou la Nuit du Bien commun par exemple, cette annonce ne fait que confirmer les récentes orientations politiques de Christelle Morançais et de sa majorité LR-LREM de repli sur soi et de casse du service public.
Le groupe L’Écologie Ensemble s’alarme face à cette dérive politique et dénonce la complaisance de la majorité régionale avec une idéologie rétrograde et nauséabonde. Bientôt, Les Républicains n’auront plus de républicain que le nom. L’avenir démocratique de notre pays mérite mieux que cette fuite en avant.
Les élu.e.s du groupe L’écologie ensemble au Conseil régional