Nantes, le 17 octobre 2024
Depuis le mois de septembre, c’est une affaire qui a fait du bruit : dans le Maine et Loire, quatre jeunes exploitants agricoles souhaitaient s’installer à Denée, sur la ferme dite “des joncs”, d’une surface de plus de 130 hectares. Hélas, c’était sans compter sur la SAFER, cet organisme chargé de répartir le foncier agricole. Et alors, patatras : le projet de ces jeunes, bien monté et ficelé, est passé à la trappe, au bénéfice de deux exploitants membres de syndicats agricoles majoritaires, dont les SAFER sont connues pour être proches…
Déjà interpellée en commission permanente au mois de septembre, la majorité bottait en touche. Elle renvoyait les critiques des SAFER portées par notre groupe, et basées notamment sur des rapports de la Cour des Comptes, à du discours gauchiste sans fondement, voire à de l’opportunisme syndical, les élections dans les chambres d’agriculture approchant. Un propos totalement délirant, qui ne répondait déjà pas à la question : pourquoi ce projet de Denée avait-il été rejeté ? Quelles positions avaient été défendues par les élu-e-s de la Région au sein de la SAFER ? Et où ces positions avaient-elles été décidées ?
Cette fois-ci, Claire Schweitzer a (re)demandé à la majorité de clarifier ses positions, en défendant un modèle de gestion publique du foncier, pour redonner de la transparence aux décisions et faire de cette question éminemment politique une question d’intérêt général.
Face à ces propos de simple bon sens, la majorité s’est contenté de dire que “La Région n’est pas la SAFER”, ce que nous avions déjà remarqué. En revanche, cela ne répond pas à la question : que s’est-il passé dans ce dossier ?
Un modèle plus transparent et démocratique, comme celui défendu par notre groupe et par Claire lors du Conseil régional, aurait permis d’éviter toutes ces tensions, et d’apporter des réponses publiques et transparentes sur ce dossier. A ce jour, les réponses se font toujours attendre.