Bio dans les cantines : les Pays de la Loire à la traîne

Nantes, le 7 avril 2022

Avec en moyenne seulement 10.7% de bio et 27% de produits sous labels de qualité, les cantines des lycées de la Région ne sont pas à la hauteur des objectifs imposés par la loi EGalim pour une alimentation de qualité. Les élues et élus régionaux du groupe L’écologie ensemble déplorent ces chiffres dévoilés le 24 mars dernier* et appellent à un plan volontariste et ambitieux pour la bonne alimentation des jeunes de notre région et le soutien à l’agriculture biologique locale.

Depuis le 1er janvier 2022, la loi EGalim impose aux cantines scolaires, dont celles des lycées gérées par la Région, de proposer au moins 20% de produits issus de l’agriculture biologique et 50% de produits sous labels de qualité. Adoptée en 2018, la loi a donc laissé près de 4 ans aux collectivités et établissements publics pour s’adapter à ces nouveaux objectifs. En 2015, la Région proposait déjà près de 8% de produits issus de l’agriculture biologique. En 7 ans, ce sont donc à peine 3 points de progression sous la majorité de Christelle Morançais.

Quatrième région de France en matière de production biologique, les Pays de la Loire sont en capacité de répondre à ces objectifs. Nous demandons à la majorité régionale d’activer bien plus clairement le levier de la commande publique dont elle dispose en mettant en place au plus vite un plan d’action avec de véritables engagements sur le bio, pour aller au-delà des objectifs fixés par la loi et atteindre au moins 50% de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective, mais aussi 100% de viandes et poissons locaux, d’ici la fin du mandat. Cette transformation passe notamment par des aides à l’investissement matériel mais aussi par la formation et l’accompagnement des personnels.

Lucie Etonno, présidente du groupe L’écologie ensemble
Matthieu Orphelin, conseiller régional membre de la commission agriculture

*A l’occasion de la session plénière du 24 mars 2022, la majorité régionale a communiqué ces chiffres en réponse aux interpellations du groupe L’écologie ensemble