A l’ordre du jour de la session du Conseil régional du 23 juin figurait une proposition de délibération autorisant la présidente du Conseil régional à aller négocier à la baisse les objectifs de la loi Climat et Résilience sur le volet de l’artificialisation des sols. Une délibération aberrante dont notre groupe avait demandé le retrait avant l’ouverture des débats (lire notre communiqué de presse du 20 juin).
Les débats de la commission à laquelle étaient rattachée cette délibération ont donc été animés. Elsa Richard et William Aucant ont mis en avant les nombreux arguments de notre groupe pour s’opposer à cette aberration écologique, qui permettrait la destruction de 3 436 hectares supplémentaires d’ici 2030, soit l’équivalent de 2,3 terrains de foot supplémentaires détruits chaque jour !
Des interventions à retrouver ci-dessous en vidéo, pour découvrir leurs arguments et leur mise en scène originale !
Si la délibération a été adoptée sans surprise (et sans les voix de notre groupe, ainsi que celles des groupes socialistes et LREM), nous continuerons à défendre la trajectoire de réduction de la consommation de terres fixée par la loi (50% en moins d’ici 2030 par rapport à la période 2009-2019). C’est aussi auprès des élus locaux et élues locales, directement concernés par l’application de la loi, que nous irons porter nos arguments et discuter des solutions qui existent ou qui restent à inventer pour atteindre le « zéro artificialisation nette » en 2050.
Enfin, l’adoption de cette délibération ne signifie pas son application immédiate car elle donne seulement mandat à la présidente du Conseil régional pour aller négocier avec le Gouvernement. Là encore, les arguments pour juger irrecevable cette démarche sont nombreux, notamment la disposition de la loi 3DS de février 2022, la « différenciation territoriale », sur laquelle s’appuie Christelle Morançais pour aller discuter. Le feuilleton ne fait que commencer !