27 février 2023
Le journal « Le Monde » et dix-sept autres médias ont publié une enquête, jeudi 23 février, révélant la présence de centaines de sites pollués par des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), surnommées « polluants éternels », à des niveaux jugés dangereux pour la santé sur le territoire français dont plusieurs en Pays de la Loire. Les élues et élus du groupe l’Ecologie Ensemble appellent la Région à réagir au titre de sa compétence en matière de santé environnementale.
“Si la Région Pays de la Loire ne compte pas de producteurs de ces polluants, des dizaines de sites où une contamination a été détectée ou est présumée ont néanmoins été répertoriés, avec des niveaux de concentration inquiétants voire dangereux pour la santé” alerte Lucie Etonno, Conseillère Régionale et présidente de groupe.
Deux “hots spots”, c’est-à-dire, des sites où la contamination atteint des niveaux jugés dangereux pour la santé par les experts (supérieurs à 100 ng/kg) sont recensés en Pays de la Loire : à La Garnache, en Vendée où la concentration en PFAS prélevée dans les eaux souterraines est de 144,7 ng/L et à Saint Marceau dans la Sarthe où la concentration prélevée dans les eaux de surface est de 356 ng/L. “L’étude révèle que ces polluants constituent des substances chimiques toxiques et quasi indestructibles. Ils sont présents dans une multitude d’objets, des poêles antiadhésives à la mousse anti-incendie, en passant par les circuits électriques” précise William Aucant, conseiller régional.
Ces PFAS, déjà responsables de pathologies (cancers, baisse de la fertilité, risques cardio-vasculaires…) pour des millions de Français.es selon le programme de recherche européen HBM4EU publié l’an passé, constituent une « limite planétaire » au même titre que le changement climatique ou le trou dans la couche d’ozone. “Nous demandons dès à présent à la majorité régionale des Pays de la Loire de se saisir de ce problème de santé publique, en lien avec l’Agence régionale de santé, en diligentant de nouvelles mesures indépendantes, en intégrant un programme d’études scientifiques sur la consommation quotidienne d’une eau impactée par ces PFAS dans le futur Plan régional santé-environnement (PRSE4, en cours d’élaboration) et en soutenant la recherche et l’innovation pour que les entreprises s’affranchissent de ces substances dans leurs processus de production » précise Elsa Richard, conseillère régionale des Pays de la Loire.
Elsa Richard, conseillère régionale, membre de la commission environnement
William Aucant, conseiller régional, membre de la commission environnement
Lucie Etonno, conseillère régionale et présidente du groupe