Budget régional 2026 : débat au rabais, budget raboté

À 15 jours du vote du budget régional pour 2026, un an après les coupes budgétaires opérées en décembre 2024, la majorité inaugure son premier tour de passe passe : réduire les débats à une journée au lieu d’un jour et demi. Le groupe l’Écologie Ensemble dénonce cette attaque démocratique qui vise à passer le vote du budget sous le tapis.

Le budget est l’acte politique le plus important d’une région. Il oriente toutes les politiques pour l’année. Condenser son examen vise in fine à réduire le rôle des élu·es à une chambre d’enregistrement, en s’asseyant sur le débat démocratique. 

Après un budget dépouillé l’année dernière, 82 millions de coupes, la majorité régionale estime-t-elle que ce qu’il reste à voter est trop insignifiant pour être débattu ? Ce nouvel affront confirme une fois de plus la dérive de la majorité régionale. 

Pour Lucie Etonno, la manœuvre de Christelle Morançais est claire : “C’est une stratégie d’invisibilisation des enjeux et des choix opérés. La majorité réduit le débat pour atténuer la portée médiatique et politique. Un moyen pour étouffer la contestation et épargner les conseillers régionaux de la majorité en lice pour les municipales, pour qui il va être de plus en plus difficile d‘assumer un budget régional destructeur pour les structures, les associations et les entreprises des territoires où ils sont élu·es ”.

Pourtant la collectivité doit voter 2 milliards d’euros d’argent public! Elsa Richard ironise : “la majorité nous impose donc de débattre de plus de 3 millions d’euros d’argent public par minute ! Ça en dit long de sa vision de l’action régionale. Ce n’est ni sérieux ni respectueux envers les contribuables.”

Notre groupe dénonce cette nouvelle atteinte démocratique qui s’inscrit dans une démarche méthodique bien rodée : après avoir réduit le nombre de commissions sectorielles, réduit la fréquence des commissions permanentes, voilà que la majorité régionale condense le temps de débat sur la session la plus importante pour la collectivité. Nous demandons à la Présidente de Région de revenir sur cette décision.