La droite régionale continue de traiter l’écologie comme une variable d’ajustement

À l’occasion du Conseil régional, la majorité présentait le rapport de développement durable de l’année 2024. Si celui-ci aligne les intentions, les labels et les observatoires, William Aucant a interrogé la droite régionale : à quoi ressemblera le rapport de l’an prochain, dès lors qu’une très large partie des dispositifs a été supprimée en décembre dernier ?

Il y a un an, la majorité de Christelle Morançais supprimait la quasi-totalité des investissements et des aides à l’économie circulaire, mettait fin à l’aide au covoiturage, réduisait de 80 % les aides régionales à l’investissement dans la gestion de la ressource en eau, et démantelait les dispositifs de soutien au développement des énergies renouvelables et à la rénovation thermique des bâtiments. Autant de renoncements qui se sont également traduits par des suppressions de postes au sein du service environnement de la Région.

Si le rapport de développement durable 2024 met en avant un large panel d’actions menées par la collectivité, il est légitime de s’interroger sur l’état du rapport qui sera présenté l’année prochaine. Après avoir drastiquement réduit les politiques régionales en matière de transition écologique et énergétique, il n’est pas improbable que ce rapport compte bientôt plus de pages de couverture que de contenu.

Dans un an, ce rapport ressemblera à un catalogue d’actions périphériques alors que la trajectoire s’éloigne. On y lira des arbres plantés, mais pas d’écosystèmes restaurés ; des labels, mais pas de tonnes de CO₂ évitées ; des événements “verts”, mais pas d’indicateurs de santé. Bref : un trompe-l’œil.
William Aucant

En conclusion, notre groupe a rappelé que sans défense du service public et sans véritable planification écologique, ce rapport est voué à n’être qu’un simple exercice de communication.