Nantes, le 20 décembre 2024
Lors du vote du budget 2025 de la Région les 19 et 20 décembre, Claire Schweitzer a mis en lumière les conséquences désastreuses des coupes budgétaires sur l’agriculture biologique et la préservation de la biodiversité en Pays de la Loire. Notre groupe dénonce un manque de cohérence de la majorité qui entendait protéger ces secteurs.
Apparences trompeuses et coupes budgétaires : une politique agricole à la dérive
« Si on peut avoir l’impression que tout ne va pas si mal en C6, les apparences sont trompeuses », a déclaré Claire Schweitzer. La majorité régionale de Christelle Morançais acte la réduction de 50% des subventions aux structures d’animation et de soutien à l’agriculture biologique, « alors même que l’agriculture biologique, seule à même d’assurer une souveraineté alimentaire durable dans notre région, connait des difficultés inédites ». En parallèle, la majorité supprime également l’aide aux CUMA et aux syndicats agricoles.
« alors même que le revenu du travail des agriculteurs et paysans est insuffisant et que tous les moyens sont utiles pour s’équiper? »
Claire Schweitzer
Agriculture biologique en péril : un avenir compromis par des choix budgétaires irresponsables
Les inquiétudes sont grandes quant aux conséquences de ces mesures sur l’accompagnement des installations et transmissions en agriculture biologique. Claire Schweitzer a souligné que les structures syndicales, « qui ont accepté le jeu de la régionalisation, se retrouvent le bec de l’eau ». Ces structures sont pourtant des acteurs essentiels du dialogue social. En supprimant ces subventions, la majorité envoie un mauvais signal et menace un secteur qui a besoin de soutien et de coordination. Dans un contexte profond de crise agricole, le rôle des acteurs du dialogue social et de la représentativité du monde agricole est plus que nécessaire. C’est le sens de notre amendement demandant le maintien de l’aide aux syndicats agricoles.
Le nécessaire soutien au développement durable des entreprises agricoles
Claire Schweitzer insiste sur les écueils de la préférence de la majorité pour les appels à projets comme mode de financement. Ceux-ci sont particulièrement chronophages et « générateurs de désengagement des structures ». De plus, ceux-ci ne garantissent pas un accompagnement pérenne aux projets d’agriculture biologique.
Face à ces choix budgétaires austères, notre groupe a proposé des amendements pour rétablir un niveau de financements identique à celui de 2024. Malgré le rejet de la majorité, nous restons mobilisés et nous continuerons de défendre une politique agricole ambitieuse et solidaire.