Nantes, le 19 décembre 2024
Lors de la récente session budgétaire, la majorité régionale de Christelle Morançais a voté des coupes brutales dans les dispositifs en faveur des mobilités actives. Pour notre groupe, ces décisions compromettent sérieusement les engagements pris il y a un an par la Région pour promouvoir une mobilité durable et accessible en accompagnant l’essor de la pratique du vélo et du covoiturage. Pour Lucie Etonno, c’est un très mauvais signal qui est envoyé aux usagers.
A peine votée et déjà supprimée
Il y a tout juste un an, la majorité régionale votait une “ambition vélo”. Un plan pas encore abouti et sans budget adossé, mais qui avait au moins le mérite d’inscrire des objectifs visant à accompagner la hausse des pratiques vélo en Pays de la Loire. Longtemps réclamé par notre groupe, ce plan devait également permettre de développer une politique économique autour du vélo basé sur la production, le réemploi et la formation professionnelle. A peine un an plus tard, la majorité régionale, sous couvert d’impératifs économiques, met prématurément fin à cette “ambition”. La seule action mise en place aura été de rendre payant l’emport de vélo dans les TER, une mesure qui, au contraire des politiques incitatives que nous souhaitons, vise à freiner l’intermodalité.
Des conséquences directes pour les usagers
Qui dit fin de l’ambition vélo, dit fin des aides pour l’achat d’un vélo pliant, gel du déploiement des flottes de vélos en gare. Des dispositifs qui, pourtant, incitaient le report modal sur le vélo en Pays de la Loire. Pour Lucie Etonno, ces suppressions sont d’autant plus préjudiciables que la majorité régionale supprime également ses aides pour l’incitation et le développement du covoiturage et reporte ses engagements de développement du transport à la demande dans les territoires ruraux. Des collectivités ont déjà annoncé qu’elles n’étaient pas en mesure de poursuivre l’incitation au covoiturage sans le soutien de la Région.
Ces décisions portent atteinte aux impératifs écologiques et sociaux. Alors que la Région se présentait comme un acteur de la transition écologique, elle saborde ses propres initiatives, mettant en péril les efforts des collectivités locales déjà engagées dans ces projets. Parce qu’il est impératif d’offrir des solutions de transports plus responsables et accessibles à toutes et tous, notre groupe a proposé de réintroduire les aides au développement des mobilités actives.