Silence radio sur les coupes budgétaires prévues par la majorité pour 2025. Retours sur la commission permanente du 22.11

« Circulez, il n’y a rien à  voir », voilà comment peut se résumer la commission permanente qui s’est déroulée vendredi dernier. À seulement quelques semaines d’une session budgétaire cruciale, la majorité continue de faire preuve d’une opacité totale, refusant de partager le moindre détail sur les arbitrages budgétaires en cours. Face à cette situation, notre groupe, représenté par Gaëlle Rougeron, Sabine Lalande et Frank Nicolon, a demandé un report de cette session et l’organisation d’un véritable débat démocratique, dans le respect des élus et des acteurs de terrain.

Un refus de débat sur fond malgré le contexte budgétaire inédit :

Malgré le contexte budgétaire inédit, la majorité a voulu faire de cette commission permanente, un temps de non débat politique. Aucune ouverture n’a été faite pour discuter des sombres coupes budgétaires annoncées. À plusieurs reprises, nous avons demandé des échanges et des concertations associant l’ensemble des élus et des acteurs régionaux. Pourtant, le vice-président chargé des finances s’est contenté de rejeter nos demandes, affirmant que l’élaboration du budget relevait exclusivement de la majorité et nous invitant à soumettre un « contre-budget » si nous souhaitions proposer des solutions

Cette posture rigide souligne une gêne palpable de la majorité sur le fond du dossier. En réponse à nos interrogations sur la transparence et la méthode, elle s’est réfugiée dans des attaques sur la forme, critiquant nos termes pour qualifier les politiques d’austérité qu’elle mène actuellement.

Un mépris affiché pour le secteur culturel et associatif :

Sur le fond, la majorité persiste dans son mépris à l’égard du secteur culturel et associatif de la Région. En témoignent les propos de la présidente du groupe majoritaire, qui a reproché aux acteurs concernés leur supposé « manque d’anticipation« . Selon elle, certains « ne déposent pas de demandes de subventions et s’étonnent ensuite de ne pas bénéficier d’aides, comme si l’argent public allait tomber du ciel« .

Ces déclarations déconnectées traduisent un désintérêt flagrant pour les réalités du terrain et les difficultés rencontrées par ces structures, pourtant essentielles à la vitalité de nos territoires. Par ailleurs, la posture de la majorité dénote également un profond mépris du débat et du rôle des élus qui n’auront pas encore voté les décisions budgétaires qui ont été annoncées aux acteurs régionaux touchés par les coupes.

Une casse sociale assumée et amplifiée par la Macronie :

Enfin, alors que la présidente de Région a annoncé aux agents la suppression de politiques publiques impactant 100 emplois, que dire alors de la Macronie, soutien indéfectible de la majorité, elle est  prête à aller encore plus loin dans la désinvolture et la casse du service public, appelant à ne pas débattre dans une hystérisation constante, tout en proposant de regarder s’il n’y a pas la possibilité de supprimer également des postes d’agents dans les lycées.

Solidarité et combat pour les services publics :

En dépit de l’absence de débat et du manque de réponses apportées lors de cette commission permanente sur les arbitrages budgétaires envisagés par la majorité pour 2025, notre groupe reste solidaire des agents régionaux et des acteurs culturels et associatifs de la Région. Nous continuerons de défendre sans relâche l’émancipation de chacune et de chacun et l’accès aux services publics sur tous les territoires.